Réinsertion des malades de longue durée : la commission approuve de nouvelles obligations

Une nouvelle série de mesures a été validée pour améliorer la réinsertion des malades de longue durée dans le monde du travail, avec des obligations renforcées.

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Malades de longue durée
Réinsertion des malades de longue durée : la commission approuve de nouvelles obligations. Crédit : Shutterstock | Econostrum.info - Belgique

Le retour au travail des malades de longue durée est un enjeu majeur pour le système de santé et le marché du travail. Une nouvelle série de mesures a été validée en commission pour renforcer la réinsertion professionnelle de ces travailleurs.

Le texte adopté ce lundi prévoit une « responsabilisation » accrue des malades, des médecins, des mutuelles et des employeurs. Le principe clé de cette réforme est de favoriser la réintégration des travailleurs en incapacité de travail dans les plus brefs délais. Ainsi, les employeurs seront désormais tenus de contacter un conseiller en prévention ou un médecin du travail dès les six premiers mois d’incapacité d’un salarié, si celui-ci présente encore un « potentiel de travail » suffisant. Cette mesure vise à éviter une longue période d’inactivité et à inciter les travailleurs à reprendre une activité adaptée à leurs capacités.

Les médecins désormais soumis à des restrictions 

Les médecins auront également un rôle important à jouer, mais avec des restrictions. En effet, ceux-ci ne pourront plus prescrire des périodes d’incapacité de travail excédant trois mois pendant la première année. Cette limitation a pour but d’encourager une reprise progressive du travail et de réduire les arrêts prolongés. De plus, les travailleurs concernés devront répondre aux invitations des conseillers en prévention ou des médecins du travail, sous peine de sanctions si plusieurs absences sont constatées. Ce suivi rigoureux vise à éviter les abus et à garantir la bonne gestion des arrêts maladie.

Le financement des mutuelles dépendra en partie de la réinsertion des malades

Les mutuelles, qui jouent un rôle central dans le soutien aux travailleurs malades, verront également leur financement partiellement conditionné par leur efficacité dans la réinsertion des malades. Cette mesure pourrait motiver les mutuelles à mettre en place des programmes plus efficaces pour aider les travailleurs à retourner sur le marché de l’emploi, en leur offrant un soutien adapté. Cependant, cette réforme suscite des inquiétudes, soulignent nos confères de la RTBF.

Certains experts soulignent que la « responsabilisation » des malades pourrait, dans certains cas, être contre-productive et induire une pression supplémentaire sur des travailleurs déjà fragilisés par leur état de santé. De plus, la mise en œuvre de ces mesures pourrait entraîner des coûts supplémentaires pour les employeurs et les mutuelles, notamment en matière de suivi médical et de réintégration.

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