Le Service des créances alimentaires (SECAL) a enregistré 5.378 nouveaux dossiers en 2024, dépassant le record de l’année précédente. Cette hausse, accompagnée d’une augmentation des avances versées pour les enfants concernés, souligne une problématique sociale croissante.
Le non-paiement des pensions alimentaires met en difficulté des familles souvent déjà vulnérables. Ces chiffres traduisent une charge financière et administrative croissante pour les institutions publiques.
Une hausse marquée des dossiers de créances alimentaires
En 2024, le Service des créances alimentaires (SECAL), rattaché au SPF Finances, a enregistré un total de 5.378 nouveaux dossiers, soit une augmentation de 506 dossiers par rapport à 2023. Ces cas concernent des parents qui n’ont pas versé les pensions alimentaires dues à leur ancien partenaire ou à leurs enfants. Cette progression représente une situation préoccupante pour des milliers de familles, notamment celles vivant dans une précarité accentuée par des retards de paiements.
Le SECAL a également versé près de 38,8 millions d’euros d’avances l’année dernière pour soutenir les enfants des familles concernées. En moyenne, 21.888 enfants étaient bénéficiaires chaque mois, une indication claire de l’ampleur de ce phénomène. Ces chiffres reflètent aussi la difficulté pour de nombreux parents à faire face à leurs obligations financières, souvent exacerbées par des contextes économiques difficiles. Le service, pourtant conçu comme une aide temporaire, devient pour beaucoup une ressource essentielle à la survie quotidienne. Cette augmentation continue expose les familles à des déséquilibres financiers aggravés, tout en soulignant la nécessité d’améliorer les dispositifs d’aide et de prévention.
Une comparaison inquiétante avec les années précédentes
Les données de 2024 dépassent largement celles de 2023, où 4.872 nouveaux dossiers avaient été enregistrés et où les avances s’élevaient à 37,4 millions d’euros. Le nombre d’enfants bénéficiant des avances était légèrement inférieur, avec une moyenne mensuelle de 21.247 enfants. Cette évolution illustre une tendance inquiétante : une augmentation soutenue du non-paiement des pensions alimentaires.
Pour Francis Adyns, porte-parole du SPF Finances, ces chiffres soulignent une vulnérabilité croissante des enfants dans ces familles, où le non-paiement des pensions compromet directement leur bien-être. Cette situation s’accompagne d’une charge administrative croissante, le SECAL devant non seulement réclamer les paiements, mais aussi gérer les avances pour les cas les plus urgents. Le recours fréquent au SECAL montre également des limites dans la prévention et la résolution des litiges, nécessitant des efforts conjoints pour renforcer la responsabilisation des débiteurs. Cela met en lumière un besoin accru d’éducation financière et de soutien aux familles.