Après une période d’incertitude, le marché immobilier a connu un rebond marqué en 2024, avec des évolutions contrastées selon les régions. Alors que certaines zones enregistrent une forte reprise des transactions, d’autres peinent encore à retrouver leur dynamisme d’avant-crise.
Les taux d’intérêt plus attractifs et un regain de confiance des acheteurs ont joué un rôle clé dans cette reprise. L’évolution des prochains mois dépendra en grande partie des ajustements de l’offre et de la demande sur ce marché en mutation.
Une reprise portée par des taux d’intérêt plus attractifs
L’année 2024 a été marquée par une baisse des taux d’intérêt, facilitant l’accès au crédit hypothécaire et stimulant la demande immobilière. Cette diminution du coût de l’emprunt a permis à de nombreux acheteurs de concrétiser leurs projets, notamment dans les grandes villes et les zones périurbaines. Les transactions ont ainsi nettement progressé dans plusieurs régions, entraînant une hausse des prix dans certains secteurs prisés.
Dans les métropoles comme Bruxelles, les prix de l’immobilier ont enregistré une hausse notable, soutenue par une demande soutenue et une offre toujours limitée. Les maisons et les appartements situés dans des quartiers bien desservis par les transports en commun ont été particulièrement recherchés, entraînant une accélération des ventes. En Wallonie et en Flandre, la tendance est plus contrastée : certaines provinces ont vu leurs marchés se redynamiser, tandis que d’autres restent plus prudentes face à la conjoncture économique.
Les investisseurs ont également joué un rôle clé dans ce rebond. Profitant des conditions de financement plus favorables, de nombreux acheteurs se sont tournés vers l’immobilier locatif pour sécuriser leur capital. Ce phénomène a été particulièrement marqué dans les villes étudiantes et les centres urbains en pleine expansion, où la demande locative reste forte.
Des disparités régionales encore bien présentes
Malgré cette dynamique positive, les écarts restent importants d’une région à l’autre. En Wallonie, la reprise du marché est plus modérée, notamment dans les zones rurales où la demande reste limitée. Si certaines villes comme Namur ou Liège ont bénéficié de l’effet d’attractivité des métropoles, d’autres secteurs peinent encore à retrouver un volume de transactions soutenu.
En Flandre, la situation est plus contrastée. Anvers et Gand ont connu une forte activité immobilière, tirée par une demande élevée et une attractivité économique croissante. À l’inverse, certaines communes plus éloignées des grands centres urbains voient leur marché stagner, faute d’un regain suffisant de l’intérêt des acheteurs.
Les différences entre les régions s’expliquent également par l’évolution des prix. Dans les zones où les prix avaient fortement augmenté ces dernières années, le marché se stabilise progressivement, tandis que les secteurs plus abordables attirent de nouveaux acquéreurs. Cette recomposition du marché pourrait redessiner la carte de l’immobilier belge dans les années à venir.