Racheter ses années d’études pour une pension plus élevée : un calcul rentable ?

Le rachat des années d’études peut être un bon investissement, mais il doit être évalué au cas par cas en fonction du profil professionnel et des perspectives de carrière.

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Épargne Belges
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Racheter ses années d’études permet d’augmenter le montant de sa pension en régularisant des périodes non cotisées. Mais cette option est-elle réellement avantageuse ? Entre coût initial et bénéfices futurs, l’opération mérite une analyse approfondie. 

Son impact financier varie selon le statut professionnel et la durée de la carrière. De nombreux travailleurs s’interrogent sur la pertinence d’un tel investissement à long terme.

Un mécanisme de rachat encadré

Le rachat des années d’études permet aux travailleurs de comptabiliser leurs années de formation supérieure comme des périodes de cotisation pour la pension. En Belgique, cette démarche est ouverte aux salariés, aux indépendants et aux fonctionnaires. Pour être éligible, il faut avoir suivi des études reconnues et formuler sa demande dans un délai déterminé après l’obtention du diplôme.

Selon Jobat, le coût du rachat est fixé par l’État et peut varier en fonction de l’âge du demandeur. Actuellement, un tarif préférentiel est appliqué si la demande est introduite dans les dix années suivant la fin des études. Passé ce délai, le coût augmente de manière significative. Concrètement, chaque année rachetée permet d’augmenter la pension de base, selon un calcul précis qui dépend du statut professionnel et du régime de pension concerné.

Cette possibilité est particulièrement intéressante pour les longues carrières, où chaque année supplémentaire peut améliorer le montant final de la pension. Toutefois, le bénéfice réel dépendra de la durée de la vie active restante, du salaire et des évolutions législatives à venir.

Une rentabilité qui dépend de plusieurs facteurs

L’intérêt financier du rachat dépend de plusieurs éléments, notamment du montant investi et du gain attendu à la retraite. Plus un travailleur se rapproche de l’âge de la pension, plus il peut évaluer précisément le retour sur investissement. Dans certains cas, le rachat permet de franchir un seuil de pension plus avantageux, ce qui augmente sensiblement le montant perçu chaque mois.

Cependant, le coût initial peut être élevé et nécessite un calcul attentif. Un travailleur devra comparer la somme déboursée avec l’augmentation mensuelle de sa pension et le nombre d’années pendant lesquelles il percevra cette majoration. De plus, les cotisations sociales et fiscales doivent être prises en compte, car elles peuvent affecter la rentabilité du rachat.

Les personnes ayant une carrière incomplète, notamment en raison d’interruptions professionnelles, peuvent bénéficier d’un rachat plus stratégique. En revanche, pour ceux qui ont déjà accumulé suffisamment d’années de cotisation pour atteindre un taux plein, l’opération peut s’avérer moins avantageuse.

Enfin, les évolutions législatives doivent être surveillées, car des modifications dans le système des pensions pourraient impacter la rentabilité du rachat à l’avenir.

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