À Bruxelles, de nombreux propriétaires de logements touristiques Airbnb sont sous le choc. L’administration fiscale régionale a envoyé des milliers de courriers d’amendes, provoquant une vague de réclamations. Les sanctions concernent principalement le non-respect de l’enregistrement des logements et le défaut de paiement des taxes.
L’administration fiscale bruxelloise a récemment intensifié ses contrôles à l’encontre des exploitants de logements touristiques, notamment ceux utilisant la plateforme Airbnb. En 2022, 1.839 amendes ont été envoyées à des propriétaires n’ayant pas enregistré leur établissement ou réglé la taxe applicable, pour un montant total de 2,6 millions d’euros.
Ce n’est que la première vague, et l’histoire continue de se dérouler. Ces amendes peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros, et de nombreux exploitants se retrouvent désemparés par les montants réclamés. Pour identifier les contrevenants, l’administration fiscale a demandé à Airbnb de transmettre les informations concernant les exploitants actifs à Bruxelles.
Beaucoup de propriétaires, souvent peu informés des exigences légales locales, se retrouvent donc pris au dépourvu. Afin de contester ces amendes, de nombreux exploitants ont introduit des recours, invoquant leur bonne foi et leur méconnaissance des règles fiscales locales. Jusqu’à présent, 896 recours ont été déposés.
Une autre contrainte pour les propriétaires d’Airbnb
Outre l’enregistrement obligatoire, une autre contrainte pour les propriétaires est la taxe sur les logements touristiques. Cette taxe est calculée par nuitée et par chambre, avec un tarif variant selon le type de logement. Si l’exploitation d’un bien touristique ne peut être justifiée par des preuves d’occupation, le fisc applique une taxation forfaitaire, souvent plus élevée que ce que le propriétaire aurait dû payer.
De plus, la région prévoit une augmentation de cette taxe en 2026, ce qui risque de renforcer encore la pression sur les propriétaires. En parallèle, le nombre de logements touristiques enregistrés reste faible. Sur les 6.100 logements actifs en 2023, à peine 93 ont été officiellement enregistrés auprès de Bruxelles Economie Emploi. Ce manque d’enregistrement soulève des inquiétudes quant à la régulation de ce marché florissant, pourtant largement ignoré par de nombreux exploitants.
Les amendes et les contrôles fiscaux risquent de perturber considérablement l’économie des locations de courte durée à Bruxelles, d’autant plus que la loi semble complexe à comprendre pour de nombreux propriétaires. Ces derniers devront s’adapter ou risquer de lourdes sanctions financières.








