Un vaste projet immobilier portant sur la construction de quatre tours dans le quartier nord de la capitale suscite le débat parmi de nombreuses associations. Avançant à pas forcés, ces organismes ont introduit un recours au Conseil d’État exprimant leur mécontentement face à la situation.
Ainsi, l’Atelier de Recherche et d’Action Urbaines, Inter-Environnement Bruxelles et son pendant néerlandophone, le BRAL, se sont opposés à ce projet mardi dernier. Les associations ont même dénoncé le dépôt d’une demande de permis d’urbanisme pour la construction des quatre tours.
Un projet immobilier avançant à un rythme très lent
Ce mardi, plusieurs associations s’inquiètent de l’avancement à pas forcés d’un grand projet immobilier dans le nord de Bruxelles. L’Atelier de Recherche et d’Action Urbaines, Inter-Environnement et le BRAL s’opposent à la construction de quatre tours dans le quartier nord de la capitale. Elles ont introduit un recours au Conseil d’État contre la révision du Plan Particulier d’Affectation du Sol (PPAS) nécessaire pour concrétiser le projet.
Lors d’une visite sur place à quelques heures de la fin de l’enquête publique, ces associations ont notamment dénoncé le dépôt d’une demande de permis d’urbanisme pour la construction des quatre tours, alors que le Conseil d’État ne s’est pas encore prononcé sur le recours. Selon elles, deux de ces gratte-ciel sont destinés à accueillir 80 000 mètres carrés de bureaux, en lieu et place du CNN qui est en cours de démolition.
Le projet pourrait entraîner un accroissement démesuré de la densité de la population
Aux yeux de ces associations, les habitants du quartier s’inquiètent de ce projet « tout droit sorti des années 1960, époque à laquelle a été conçu le fameux plan Manhattan qui a donné au quartier Nord le visage qu’on lui connaît aujourd’hui ». D’après l’ARAU, IEB et le BRAL, le projet engendrera un accroissement démesuré de la densité (+ 76 % par rapport au CNN), ainsi que des ombres, des vents et des masquages de vues causés par les quatre immenses tours.
Une autre crainte exprimée concerne une dégradation de la situation en termes de mobilité pour les cyclistes et les bus de la STIB et de De Lijn, alors que la gare du Nord est l’un des hubs de transports en commun les plus importants de la région. « Les autorités publiques se sont alignées sur le timing du promoteur. La modification du PPAS et la mise à l’enquête publique ont été réalisées avant l’aboutissement de l’étude de mobilité », ont-elles dénoncé par ailleurs.