Ce produit très apprécié des Belges risque de voir prochainement son prix augmenter en flèche

Les hausses de prix des noisettes et du cacao, combinées à des conditions climatiques extrêmes, menacent d’augmenter le prix du Nutella, malgré les efforts de Ferrero.

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Crédit : Canva | Econostrum.info - Belgique

L’industrie alimentaire mondiale fait face à des pressions de plus en plus fortes, notamment en raison de l’instabilité des marchés agricoles. Les fluctuations climatiques, combinées à l’augmentation des coûts des matières premières, affectent de nombreux produits alimentaires, et le Nutella ne fait pas exception. 

Cette célèbre pâte à tartiner, composée de noisettes et de cacao, pourrait voir son prix augmenter dans les mois à venir. Une série de facteurs, dont des conditions météorologiques extrêmes et des infestations d’insectes ravageurs, met en péril l’approvisionnement en ces matières premières cruciales. Bien que Ferrero, le groupe à l’origine de Nutella, affirme ne pas prévoir de hausse, les récentes évolutions sur le marché des noisettes et du cacao laissent présager des tensions sur les prix.

La crise des noisettes : gel, chaleur et ravageurs

La production de noisettes, ingrédient principal du Nutella, a connu des perturbations sévères dans plusieurs pays producteurs cette année. La Turquie, premier fournisseur mondial de noisettes, a subi des gelées printanières dévastatrices qui ont affecté les récoltes. Ces températures exceptionnellement basses ont perturbé le développement des noisettes, entraînant une baisse significative des rendements. En parallèle, l’Italie, deuxième plus grand producteur, a été frappée par une chaleur excessive pendant l’été, ce qui a provoqué la chute prématurée des fruits.

Mais les conditions climatiques difficiles ne sont pas les seules responsables de cette situation. Un insecte ravageur, la punaise marbrée, a également joué un rôle important dans cette crise. Ce parasite a attaqué les cultures de noisettes en Italie, notamment dans la région du Piémont, où les pertes ont été qualifiées de « dramatique » par l’association des agriculteurs. Les dégâts ont été si graves que certains experts parlent de “catastrophe naturelle”. Selon les estimations de Nocciolare.it, un site spécialisé, les pertes de récoltes peuvent atteindre jusqu’à 60% dans certaines zones, relate 7sur7.be. Ces pertes importantes ont exacerbé les tensions sur l’approvisionnement en noisettes.

Les prix des noisettes ont donc connu une envolée, avec une tonne estimée à 10.000 euros, soit une hausse de 14% par rapport à juillet 2025, et de 56% par rapport à l’année dernière à la même époque. Cette flambée des prix, en combinaison avec l’augmentation du prix du cacao, qui est passé de 2.500 à 6.000 euros la tonne en trois ans, commence à alerter les producteurs et les consommateurs. Si cette tendance se poursuit, les coûts de production du Nutella risquent de fortement augmenter.

Ferrero face à la hausse des matières premières : stratégie d’approvisionnement et perspectives

Malgré la hausse des coûts des noisettes et du cacao, Ferrero, l’entreprise qui fabrique Nutella, a assuré qu’elle ne prévoyait pas d’augmentation immédiate des prix de ses produits. Dans une déclaration à La Repubblica, Ferrero a souligné sa stratégie de diversification de ses sources d’approvisionnement à l’échelle mondiale. L’entreprise italienne affirme qu’elle ne s’attend à aucune perturbation majeure de la chaîne d’approvisionnement cette année.

Cependant, les observateurs estiment que la situation pourrait devenir plus complexe à mesure que la demande pour des produits comme Nutella continue de croître. Nutella reste très dépendant des noisettes turques, avec environ un quart des noisettes produites en Turquie destinées à la marque. Cette dépendance vis-à-vis d’un fournisseur unique pourrait limiter la capacité de Ferrero à contrer les hausses de prix.

Ferrero met également en place des initiatives pour soutenir les producteurs de noisettes, notamment en Turquie, afin d’assurer une offre stable dans un environnement de plus en plus incertain. Toutefois, ces actions ne peuvent pas à elles seules compenser la pression exercée par les coûts de production, qui risquent de se répercuter sur les prix dans un avenir proche.

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