En Belgique, des milliers de chômeurs victimes de retards et d’erreurs administratives

Le paiement des allocations de chômage en Belgique reste marqué par des lenteurs et des erreurs administratives. Une réglementation complexe et un manque de ressources exacerbent ces problèmes, affectant directement les demandeurs d’emploi. Le Médiateur fédéral propose des solutions axées sur la simplification, la numérisation et une meilleure coordination.

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Office national de l’emploi (ONEM)
Office national de l’emploi (ONEM) | Econostrum.info - Belgique

Le Médiateur fédéral alerte sur les dysfonctionnements persistants dans le traitement des allocations de chômage. Malgré une diminution des plaintes depuis la pandémie, près de 600 doléances ont encore été enregistrées en 2024, révélant des retards, des erreurs administratives et des problèmes structurels. 

Ces défaillances proviennent directement des demandeurs d’emploi, entraînant des interruptions de paiement et des pertes de droits. Elles mettent également en lumière les limites des ressources et des processus des organismes responsables.

Une réglementation complexe et des lenteurs administratives

Le Médiateur fédéral a mis en lumière la complexité de la réglementation qui encadre les allocations de chômage en Belgique. Ces règles, parfois obsolètes, génèrent des retards importants dans le traitement des dossiers, provoquant des interruptions de paiements pour certains demandeurs. Les chômeurs pointent notamment des difficultés à contacter les organismes responsables, comme la Caisse auxiliaire de paiement des allocations de chômage (Capac), et des erreurs répétées dans la gestion des documents. La réglementation, en plus d’être ancienne, est jugée trop peu évolutive pour répondre aux défis actuels.

Ces problèmes se sont accentués lors de la crise sanitaire, où la charge de travail des organismes a explosé en raison de l’augmentation massive des chômeurs temporaires. Alors que le nombre de plaintes avait grimpé à 1 300 en 2020, il reste encore préoccupant avec près de 600 réclamations en 2024. Pour certains, ces retards se traduisent par la perte temporaire ou définitive de droits, tels que les allocations elles-mêmes ou des avantages dérivés comme ceux liés à la pension. Les demandeurs d’emploi dénoncent également des processus lourds et inefficaces, souvent doublés d’une absence de communication claire.

Des solutions proposées pour une gestion plus efficace

Face à ces problèmes persistants, le Médiateur préconise des mesures claires pour améliorer la situation. Il insiste sur la nécessité d’adapter et de simplifier la réglementation, notamment en favorisant une plus grande numérisation des procédures. Cette transition devra toutefois inclure des solutions pour les citoyens les moins familiers avec les outils numériques afin de ne pas aggraver les inégalités. Une meilleure formation du personnel des organismes est aussi recommandée pour limiter les erreurs.

Le Médiateur recommande également d’allouer des ressources supplémentaires aux organismes concernés pour leur permettre de gérer les dossiers dans les délais impartis. Parmi les solutions proposées, l’automatisation des droits est perçue comme un levier important pour réduire les erreurs et accélérer le traitement des demandes. Enfin, il appelle à une meilleure coordination entre les organismes de paiement et l’Office national de l’emploi (Onem), afin d’éviter les retards causés par une transmission tardive des dossiers. Ces propositions visent à restaurer la confiance des citoyens et à prévenir de nouvelles perturbations dans le système.

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