À partir du mardi 8 avril 2025, le prix maximum du mazout de chauffage connaîtra une baisse notable en Belgique. Pour la première fois depuis plus de trois ans, il descendra sous la barre des 0,75 euro par litre pour les grosses commandes.
Cette évolution reflète les récentes fluctuations des marchés pétroliers internationaux. Elle allège temporairement la pression sur les ménages encore dépendants de cette source d’énergie.
Une chute de prix historique qui change la donne
Le Service public fédéral Économie (SPF Économie) a annoncé que le prix maximum du gasoil de chauffage (H0/H7) tombera, ce mardi 8 avril, à 0,748 euro par litre pour les commandes d’au moins 2.000 litres. Il s’agit d’une baisse de 2,7 centimes par rapport aux prix pratiqués jusqu’alors. Pour les commandes de moindre volume, le tarif sera de 0,7878 euro le litre. Cette baisse marque un point bas inédit depuis le début de l’année 2022.
Ces chiffres illustrent un retournement de tendance après plusieurs années de tension sur les marchés de l’énergie, marquées par la guerre en Ukraine, des restrictions d’approvisionnement et une demande en hausse post-pandémie. En 2022, certains pics de prix avaient dépassé 1,50 euro le litre, soit le double du tarif actuel, pesant lourdement sur les budgets de nombreux foyers.
La baisse actuelle s’explique par la diminution des cotations des produits pétroliers et des bio composants sur les marchés internationaux. Ces éléments influent directement sur le coût du mazout, qui reste une énergie dérivée du pétrole brut. En contexte de stabilisation ou de baisse de ces cotations, le prix final suit généralement la même direction, comme c’est le cas cette semaine.
Des bénéfices immédiats mais un marché toujours instable
La baisse annoncée profite directement aux consommateurs belges qui planifient un réapprovisionnement en mazout. Elle intervient au printemps, une période propice pour acheter à prix réduit avant la prochaine saison de chauffe. Cette stratégie d’achat anticipé est particulièrement utile pour les ménages à revenus modestes ou les zones rurales, où le mazout reste très utilisé en l’absence d’autres alternatives.
Mais cette détente tarifaire ne garantit pas une stabilité durable. Le marché de l’énergie reste volatile, influencé par des facteurs multiples comme les décisions de l’OPEP, les tensions géopolitiques ou les aléas climatiques. Le moindre déséquilibre entre offre et demande peut inverser rapidement la tendance. La prudence reste donc de mise.
À cela s’ajoute la question de la fiscalité, inchangée en Belgique, avec une TVA de 21 % appliquée au mazout de chauffage. Ce taux contribue à modérer les effets bénéfiques des baisses de prix. Par ailleurs, malgré la baisse actuelle, le gouvernement n’a pas annoncé de révisions fiscales spécifiques pour accompagner ce type de fluctuations, laissant les consommateurs seuls face à la volatilité des marchés.
