La Wallonie, traditionnellement la région la moins chère de Belgique en matière de prix immobiliers, connaît une forte augmentation des prix. Cette tendance pourrait bien changer la donne sur le marché immobilier local.
Les derniers chiffres de Statbel, l’office belge de la statistique, ont révélé que la Wallonie enregistre la plus forte hausse des prix immobiliers au troisième trimestre 2025. Bien que cette région demeure la moins chère du pays, les prix ont augmenté de manière significative. Les maisons de type fermé ont vu leur prix médian augmenter de 6,5 %, atteignant 197 000 euros, tandis que les maisons de type ouvert ont enregistré une hausse de 8,2 %, avec un prix médian de 330 000 euros. Les appartements ont également suivi la même tendance, avec une augmentation de 8,3 % pour un prix médian de 195 000 euros.
La Flandre et Bruxelles à des niveaux plus modérés
En comparaison, les prix en Flandre ont augmenté de manière plus modérée. Les maisons de type fermé se sont vendues à un prix médian de 317 500 euros, soit une hausse de 3,8 %, tandis que les maisons de type ouvert ont atteint 430 000 euros (+2,4 %). Le prix médian des appartements flamands a progressé de 5,2 %, pour atteindre 263 000 euros. En revanche, Bruxelles reste la région la plus chère du pays. Les maisons de type fermé y ont un prix médian de 525 000 euros, en augmentation de 4 %. Les maisons de type ouvert connaissent la plus forte progression à Bruxelles, avec une hausse de 9 %, pour un prix médian de 1 112 500 euros. Les appartements bruxellois ont enregistré une hausse de 2,9 %, avec un prix médian de 274 550 euros.
Une demande en croissance qui explique la hausse
La hausse des prix en Wallonie pourrait être attribuée à une demande croissante dans cette région. Bien que la Wallonie reste la région la plus abordable de Belgique, l’offre de logements, particulièrement dans certaines zones, peine à suivre la demande, ce qui entraîne une pression à la hausse sur les prix. Cette situation pourrait rendre l’accès à la propriété plus difficile pour les ménages à revenus moyens et modestes. Les experts estiment que cette tendance pourrait se maintenir, voire s’intensifier, dans les mois à venir, si l’offre ne parvient pas à s’adapter à la demande.
Vers un réajustement du marché immobilier
Alors que la Wallonie a longtemps été perçue comme une région accessible pour les acheteurs cherchant des prix raisonnables, cette forte augmentation des prix pourrait remettre en question cette image. Si la tendance se poursuit, la région pourrait perdre son attractivité pour les acheteurs cherchant à éviter les prix élevés observés en Flandre et à Bruxelles. Les autorités devront peut-être intervenir pour réguler le marché et éviter que l’accès à la propriété ne devienne trop difficile pour les habitants de la région.








