Les prix des logements en province de Namur poursuivent leur évolution, influencés par des facteurs économiques et sociaux. Les disparités entre les communes restent marquées, certaines zones connaissant une stabilité tandis que d’autres affichent des hausses notables.
Les taux d’intérêt élevés et l’inflation freinent certains acheteurs, influençant la dynamique du marché. Un état des lieux détaillé permet donc de mieux comprendre ces tendances et d’anticiper les opportunités du marché immobilier local.
Une dynamique contrastée selon les communes
Le marché immobilier en province de Namur présente de fortes disparités en fonction des localités. Certaines communes voient leurs prix se stabiliser, tandis que d’autres enregistrent des hausses marquées. Namur, capitale provinciale, reste parmi les communes les plus chères avec un prix moyen dépassant les 300 000 euros pour une maison. Ciney et Eghezée suivent une tendance similaire avec des prix élevés, reflétant leur attractivité et leur position stratégique sur les axes de communication.
À l’inverse, certaines zones rurales affichent des prix plus accessibles. Des communes comme Gedinne ou Doische restent parmi les plus abordables, avec un prix médian sous les 200 000 euros pour une maison. La demande y est plus faible, ce qui limite la pression sur les prix. Ce contraste est particulièrement marqué entre les communes proches de la capitale namuroise et celles situées en périphérie ou en milieu rural.
Le marché des appartements suit une tendance similaire, avec une forte concentration des prix élevés dans les centres urbains. À Namur, le prix médian d’un appartement dépasse les 200 000 euros, tandis que dans des communes plus éloignées, il est possible d’en acquérir un pour moins de 150 000 euros. L’écart de prix s’explique notamment par l’offre de services, les infrastructures et la demande locative.
Des facteurs économiques et sociaux influents
Le Soir a souligné que plusieurs facteurs expliquent ces évolutions sur le marché immobilier namurois. L’inflation et la hausse des taux d’intérêt ont freiné certains acheteurs, limitant l’accès à la propriété et ralentissant la progression des prix dans certaines communes. Les ménages doivent composer avec des conditions de financement plus strictes, ce qui pèse sur la demande.
L’attrait pour la province de Namur reste cependant fort, notamment grâce à sa proximité avec Bruxelles et ses infrastructures de transport. La région bénéficie d’un cadre de vie apprécié, avec un bon équilibre entre urbanisation et nature. Les investisseurs s’y intéressent également, cherchant des opportunités dans l’immobilier locatif, notamment à Namur et à Dinant, où la demande en logements étudiants et touristiques est soutenue.
Enfin, la transition énergétique impacte aussi le marché. Les biens affichant une mauvaise performance énergétique sont plus difficiles à vendre et subissent parfois des décotes. À l’inverse, les logements rénovés et répondant aux nouvelles normes environnementales conservent leur attractivité et se vendent plus rapidement.