Ces derniers jours, les prix des énergies ont augmenté de manière significative en Europe, notamment en raison des conditions météo et de la guerre en Ukraine. Un nouveau record vient d’être marqué par le prix du gaz. À quoi les consommateurs devront-ils s’attendre dans ce cas ?
Le prix du gaz est à son apogée, quelles sont les conséquences sur vos factures d’énergie ?
Les conditions météorologiques hivernales, couplées à l’escalade de la guerre en Ukraine, ont entraîné une forte hausse des prix du gaz naturel en Europe. Vendredi, un nouveau pic a été enregistré, fluctuant entre 48,5 et 49,5 euros le MWh.
Sur le principal marché à terme néerlandais, qui sert de référence en Europe, le prix d’un mégawattheure de gaz s’élevait à la clôture de jeudi à 48,3 euros, soit le niveau le plus élevé depuis plus d’un an. Ces prix de gros augmentent considérablement depuis février dernier et ont enregistré une hausse de plus de 20 % depuis le début du mois en cours. Cette tendance semble pour l’instant irréversible.
Quelles sont les conséquences sur les factures des Belges ?
Les effets de l’évolution des prix du gaz naturel se feront principalement sentir dans les contrats des consommateurs ayant un contrat variable, car dans ce type de contrat, la partie énergie de la facture est déterminée par la moyenne des prix de gros du mois. Par conséquent, lorsque les prix de gros augmentent, la facture suit la même tendance pour la période concernée. De plus, novembre est traditionnellement l’un des mois où les consommations atteignent leur apogée, même si les mois de décembre et janvier sont généralement les plus énergivores.
Il convient également de noter que le prix du gaz et de l’électricité sont liés. En principe, l’énergie renouvelable et nucléaire coûte généralement peu, et lorsque la demande n’est pas élevée, le prix de l’électricité est très bas. En revanche, dès que la production n’est pas suffisante et qu’il devient nécessaire de recourir aux centrales à gaz, l’électricité devient beaucoup plus chère.
Actuellement, la production d’électricité est faible en raison de conditions météorologiques peu favorables (absence de soleil et quasiment pas de vent). En plus de cela, le réacteur de la centrale de Doel est en entretien depuis quelques semaines. Si l’on ajoute à cela la demande croissante en énergie, il est évident qu’une augmentation des prix du gaz ainsi que de l’électricité est inévitable.
Faudra-t-il envisager de changer de contrat ?
La réponse dépend bien sûr du type de contrat d’énergie actuel. Dans le cas des consommateurs ayant un contrat fixe à un tarif avantageux, il est préférable de le conserver, notamment pour ceux qui ont signé un contrat au mois de mars dernier, lorsque les tarifs étaient au plus bas.
Ainsi, il n’est pas toujours juste de dire qu’un contrat variable est meilleur qu’un contrat fixe en ce moment, car les tarifs dépendent fortement de l’état du marché. À titre d’exemple, les prix de gros actuels sont supérieurs aux prévisions, ce qui rend le contrat variable plus cher que le contrat fixe. Tout l’art réside donc dans la signature d’un contrat fixe juste avant que les prix de gros ne repartent à la hausse, ce qui est quasiment impossible à prédire.