Toutes les conditions étaient réunies, et les circonstances étaient également favorables, ce qui a conduit à une baisse du prix de l’électricité. En effet, les tarifs de l’électricité sont passés en territoire négatif. Cela s’est produit en Belgique à deux reprises, pendant deux jours consécutifs.
Il convient néanmoins de souligner que les Belges ne sont pas tous égaux face à leur facture d’énergie. Malgré plusieurs heures de tarifs négatifs, cela ne constitue pas forcément une bonne nouvelle pour tous les ménages du pays.
Comment expliquer ces deux jours consécutifs où le prix de l’électricité est passé dans le rouge ?
Les prix de gros de l’électricité fournie à travers le territoire belge ont affiché plusieurs heures consécutives de taux négatifs samedi dernier, et ce, pour la deuxième journée consécutive, selon les données partagées par la bourse européenne de l’électricité Epex Spot.
Ainsi, les prix, qui étaient négatifs samedi dernier pour l’énergie livrée le lendemain, soit le dimanche, entre 11h00 et 16h00, ont atteint un creux entre 13h00 et 14h00. En conséquence, les clients pourront bénéficier d’un montant équivalent à 53,61 euros par mégawattheure prélevé sur le réseau. Le même scénario s’était déjà produit le vendredi, avec des prix également négatifs pour l’électricité livrée le samedi entre 12h00 et 16h00, le taux le plus bas étant estimé à moins 18,26 euros par mégawattheure entre 14h00 et 15h00.
Les raisons de ces prix négatifs sont très claires. Cela est entièrement dû à l’excédent de production d’énergie éolienne et solaire, combiné à une demande plus faible en électricité durant le week-end dernier. Ce sont en tout cas les causes avancées par Matthias Detremmerie, négociant chez Elindu. Ce phénomène devient de plus en plus fréquent en raison du développement de la production d’énergies renouvelables.
Tous les ménages ne peuvent pas en tirer profit
Les prix de l’électricité ont été dans le rouge pendant deux jours consécutifs de la même semaine, mais toutes les familles ne peuvent pas en bénéficier. En tout cas, pas de manière égale, puisque les Belges ne sont pas tous égaux face à leur facture d’électricité en raison du type de contrat choisi.
Ainsi, les familles ne peuvent tirer qu’un profit minime des prix de gros négatifs, sauf celles qui possèdent un contrat d’électricité variable. Selon les données du régulateur flamand de l’énergie VREG, seuls 0,2% des ménages flamands étaient concernés au deuxième trimestre de cette année. Il est important de souligner que ces prix négatifs ont principalement un effet pour les fournisseurs d’énergie et les gros consommateurs d’électricité, telles que les grandes entreprises.