Les automobilistes belges verront leur plein coûter moins cher à partir de ce samedi 12 avril 2025. Le prix du diesel connaîtra une baisse notable, marquant un retour à des niveaux jamais observés depuis plus de trois ans.
Ce repli des tarifs intervient dans un contexte de fluctuation des marchés pétroliers et s’explique par l’évolution des cours internationaux des produits raffinés. Il soulève de nouvelles perspectives pour les usagers réguliers et les professionnels du transport, fortement exposés aux variations des coûts de carburant.
Une chute des prix de 4 centimes et un retour au niveau d’octobre 2021
Le Service public fédéral Économie a annoncé ce vendredi 11 avril que les prix maximums du diesel baisseront de manière significative à la pompe. Le prix du diesel B7 tombera à 1,663 euro le litre, soit une diminution de 4,1 centimes par rapport au tarif précédent. Le diesel B10, moins courant mais utilisé par certains véhicules récents, suivra la même trajectoire avec un prix établi à 1,661 euro le litre, en recul de 4,2 centimes. Ces niveaux n’avaient plus été atteints depuis octobre 2021, marquant ainsi un seuil symbolique pour les consommateurs.
Cette baisse découle des fluctuations des cotations des produits pétroliers et des biocomposants sur les marchés internationaux. Les carburants distribués en Belgique contiennent des composants renouvelables et leur tarification dépend à la fois des prix du pétrole raffiné et de ceux des biocarburants. Lorsque les prix à Rotterdam ou Anvers – deux hubs majeurs pour l’Europe – enregistrent une baisse, celle-ci se répercute mécaniquement sur les prix maximums belges.
Le mécanisme de fixation des prix repose sur un contrat-programme qui ajuste automatiquement les prix en fonction des marchés. Une fois les seuils de variation atteints, les tarifs à la pompe sont revus sans intervention politique directe. Cette logique explique les hausses rapides, mais aussi les baisses observées dès que les marchés connaissent une accalmie.
Un soulagement concret pour les conducteurs et transporteurs
Pour les usagers, cette baisse de plus de 4 centimes par litre représente un gain immédiat et palpable, en particulier pour les véhicules diesel utilisés au quotidien ou à des fins professionnelles. Un plein de 50 litres de diesel B7 coûtera désormais 83,15 euros, contre 85,15 euros auparavant. Ce gain de 2 euros par ravitaillement mensuel ou hebdomadaire devient non négligeable sur l’année, notamment pour les transporteurs, les indépendants ou les familles nombreuses.
Cette évolution est bien accueillie par les acteurs du secteur. Les fédérations de transport saluent une baisse qui allège temporairement la pression sur les marges des entreprises. Toutefois, elles rappellent que les prix restent volatils et soumis à des paramètres extérieurs, comme les tensions géopolitiques, la politique de production de l’OPEP+ ou les variations des taux de change.
Les distributeurs, eux, ajusteront leurs affichages en fonction du nouveau plafond légal, sans obligation d’atteindre le tarif maximum. Certains consommateurs pourraient donc bénéficier de réductions encore plus importantes en comparant les stations. En parallèle, cette baisse pourrait inciter davantage de conducteurs à opter ponctuellement pour leur véhicule personnel plutôt que pour des moyens de transport partagés, en particulier dans les zones rurales.
Pour les ménages, cette accalmie intervient dans un climat d’inflation maîtrisée mais toujours présent dans les esprits. Si elle ne compense pas totalement les hausses observées depuis 2022, elle offre un répit bienvenu face à une pression budgétaire durable.