Le panier alimentaire coûte aujourd’hui 2,81 % de plus qu’il y a un an, selon Testachats. Des hausses marquantes touchent des produits clés, tandis que certains prix baissent, notamment ceux des légumes.
L’inflation alimentaire reste un défi, même si une accalmie semble se profiler. Cette situation reflète l’impact durable des coûts énergétiques et des matières premières sur le budget des ménages.
Une inflation alimentaire qui persiste malgré des signes d’accalmie
Depuis trois ans, Testachats analyse les prix dans sept grandes chaînes de supermarchés en Belgique, incluant Albert Heijn, Carrefour, Colruyt et Delhaize. En décembre dernier, l’inflation alimentaire s’est établie à 2,81 %, marquant un léger recul après plusieurs mois de hausse continue. Cependant, cette augmentation, bien qu’atténuée, maintient les prix du panier moyen 27 % plus élevés qu’en janvier 2022, selon les données de l’association.
Les produits les plus touchés par cette flambée des prix incluent le chocolat noir (+33 %), l’huile d’olive (+24 %) et les jus d’orange (+21 %). Ces augmentations soulignent l’impact persistant des perturbations économiques globales, notamment la volatilité des coûts de l’énergie et des matières premières, ainsi que des indexations salariales dans le secteur agroalimentaire. Les hausses ne sont pas uniformes et les consommateurs doivent jongler entre les différents postes de dépenses, ajoutant une pression sur les budgets des ménages déjà fragilisés.
Ce contexte met en évidence les difficultés rencontrées par les consommateurs pour adapter leur budget face à une inflation alimentaire durable. Testachats met en garde contre l’effet de domino que ces augmentations peuvent entraîner, affectant indirectement d’autres secteurs comme la restauration et la distribution.
Des baisses notables, mais une reprise attendue
À contre-courant de cette tendance haussière, certains produits alimentaires affichent une baisse notable des prix. Les légumes, hors pommes de terre, ont diminué de 4 %, et des baisses spécifiques ont été enregistrées sur le chou-fleur (-14 %) et la salade iceberg (-13 %). Les produits en papier, comme le papier toilette et les essuie-tout, affichent également une diminution modeste de 3 %, reflétant une stabilisation des coûts dans certaines catégories.
Ces baisses, bien que rassurantes, restent localisées et ne compensent pas les hausses globales enregistrées sur des produits de base. Elles reflètent aussi une meilleure maîtrise des chaînes logistiques et une réduction des coûts de transport. Malgré cela, les consommateurs restent vigilants, car les fluctuations des prix alimentaires sont influencées par des facteurs souvent imprévisibles, tels que les conditions climatiques ou les tensions géopolitiques.
Les prévisions pour 2025 sont légèrement optimistes : le Bureau du Plan prévoit que l’inflation générale pourrait passer sous la barre des 2 % au second semestre. Cela pourrait être favorisé par la baisse des prix de l’énergie et une stabilisation progressive des chaînes d’approvisionnement. Toutefois, Testachats met en garde contre l’imprévisibilité des facteurs externes, tels que les éventuelles crises énergétiques ou climatiques, qui pourraient perturber cette dynamique positive. L’équilibre entre production, consommation et gestion des coûts sera donc crucial pour maintenir cette tendance.
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