Au mois de juillet, de nombreux foyers belges ont subi des dégâts matériels causés par les violentes intempéries, des incidents qui représentent un coût colossal pour les assureurs. Pourtant, malgré l’augmentation du nombre de catastrophes naturelles, le montant de la prime d’assurance habitation n’augmente pas nécessairement ; il est donc nécessaire de comprendre comment cette dernière est calculée.
Le 9 juillet dernier, d’importantes intempéries ont touché la Belgique. Au total, ce sont 20 000 habitations qui ont subi des dégâts, selon Assuralia, l’union professionnelle des entreprises d’assurances. En moyenne, l’indemnisation pour les dommages causés aux habitations s’élèverait à 2 454 euros, pour un coût total d’environ 53 millions d’euros pour les assureurs.
Ces dernières années, le nombre de catastrophes naturelles est en hausse, ce qui augmente les coûts compensés par les compagnies d’assurance. Pourtant, malgré ce paramètre important, une augmentation du nombre de catastrophes en Belgique ne se traduit pas nécessairement par une augmentation automatique de la prime d’assurance habitation à l’échéance.
Le calcul de la prime d’assurance habitation tient compte de plusieurs paramètres
En effet, le calcul du montant de la prime d’assurance habitation tient compte de plusieurs paramètres. Le premier est la sinistralité, qui se traduit par le ratio financier entre le montant des dommages à indemniser et celui des primes encaissées. Dans le cas où un assureur constate des coûts particulièrement élevés, il pourrait alors décider de rééquilibrer la balance grâce à ses clients.
La sinistralité n’est pas le seul paramètre pris en compte dans le calcul des primes d’assurance habitation ; l’indice Abex a également toute son importance. Calculé deux fois par an, celui-ci prend en compte l’évolution des prix des matériaux de construction ainsi que les salaires des travailleurs dans le secteur du bâtiment.
« En général, les compagnies d’assurance suivent cet indice, ce qui permet d’actualiser les capitaux assurés en fonction des coûts de la construction et donc d’assurer les habitations en valeur à neuf », détaille Nevert Degirmenci, porte-parole d’Assuralia. Actuellement, l’indice Abex est de 3,7 %, et les compagnies d’assurance sont libres de l’appliquer à l’échéance actuelle du contrat.
« Les compagnies d’assurance paient elles-mêmes des primes d’assurance car elles transfèrent une partie de leurs risques auprès des sociétés internationales : les réassureurs. Ces derniers fixent leurs primes en fonction des catastrophes naturelles qui ont lieu dans le monde entier », explique Assuralia.
La concurrence entre les compagnies d’assurance a également son importance
Ainsi, avec une hausse du nombre de catastrophes dans le monde, les assureurs belges pourraient rééquilibrer leurs finances en se penchant sur leurs propres primes d’assurance. Toutefois, malgré des catastrophes naturelles plus nombreuses, l’impact sur la prime d’assurance habitation n’est pas automatique.
En effet, les compagnies d’assurance ont la liberté d’appliquer leur propre politique tarifaire. De plus, en raison de la concurrence entre les différents assureurs, les compagnies n’ont aucun intérêt à augmenter de manière significative les montants de leurs primes.