En province du Luxembourg, les infirmières nouvellement embauchées dans les hôpitaux Vivalia voient leur prime d’attractivité diminuer. Désormais limitée à 5 000 € brut contre 7 000 € net auparavant, cette aide cible uniquement les jeunes diplômées entrant dans la profession.
Ce changement s’accompagne d’une modification du terme employé, passant de « prime » à « subvention à l’emploi ». Une mesure qui suscite interrogations et critiques dans un secteur déjà en tension.
Une réforme qui réduit le montant et cible les premiers emplois
La prime d’attractivité mise en place par Vivalia dans le but inciter les infirmières à travailler dans ses hôpitaux subit une transformation majeure. Ce dispositif, qui prévoyait jusqu’à présent un montant de 7 000 € net pour les nouvelles recrues, est désormais réduit à 5 000 € brut. En outre, cette aide financière sera exclusivement réservée au personnel dont c’est le premier emploi en tant qu’infirmier. L’objectif affiché par Vivalia est double : optimiser les coûts et recentrer la mesure sur les jeunes diplômées pour renforcer leur insertion dans le milieu hospitalier.
Par ailleurs, cette réforme s’accompagne d’un changement terminologique : la prime devient de ce pas une « subvention à l’emploi ». Ce choix s’explique par des avantages fiscaux et sociaux liés à cette nouvelle dénomination, notamment en ce qui concerne les cotisations ONSS. Mais pour les professionnels concernés, ce changement est perçu comme une baisse concrète des revenus. De nombreuses infirmières craignent que cette réduction ne dissuade encore davantage de nouveaux candidats de rejoindre un secteur qui est déjà en crise.
Une mesure critiquée dans un contexte de pénurie
Dans un contexte où les hôpitaux peinent à recruter des infirmiers, cette diminution de la prime d’attractivité suscite des interrogations. La profession est déjà confrontée à une pénurie structurelle, aggravée par des conditions de travail jugées très difficiles. De plus, les hôpitaux situés dans des régions rurales comme la province du Luxembourg souffrent souvent d’un manque de personnel chronique, rendant les primes essentielles pour attirer des talents dans le secteur.
Les syndicats s’inquiètent de l’effet négatif de cette mesure sur les futurs recrutements. Selon eux, toute baisse des incitations financières risque de compromettre les efforts pour résoudre les tensions dans les effectifs hospitaliers. Certains dénoncent également le fait que cette subvention soit désormais limitée aux premiers emplois, excluant ainsi les infirmières expérimentées souhaitant rejoindre Vivalia. L’argument avancé par l’institution, qui insiste sur la nécessité d’aligner les aides sur les priorités budgétaires, ne convainc pas tous les acteurs.
