Belgique : La prime « retour au travail » de 1 000 euros suscite peu d’intérêt

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.
Par Ines Chekirine Publié le 20 juillet 2024 à 12h20
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Face au chiffre grandissant du nombre d'employés en situation d'invalidité au chômage, le gouvernement De Croo avait instauré une prime de 1 000 euros destinée aux employeurs qui embauchent des candidats au statut d'incapacité à temps partiel. Ce dispositif peine cependant à atteindre le succès escompté.

En six mois, seulement 408 primes ont été accordées par l'Inami, pour un total de 408 000 euros, représentant ainsi seulement 5% du budget total de 8,75 millions d’euros. Cette mesure est entrée en vigueur le 1er juillet 2023, ce qui signifie qu'elle est effective depuis 1 an. Son objectif est d'encourager les entreprises à engager des personnes malades de longue durée et à assurer leur réinsertion dans le monde professionnel. Selon Bart Teuwen, expert de l'absentéisme chez Mensura, la plupart des entreprises montrent peu d'intérêt pour intégrer cette catégorie d'employés dans leurs rangs.

Un rapport d'étude publié par Mensura confirme que seulement 4 entreprises sur 10 sont intéressées par ce dispositif. Il souligne également que 9 entreprises sur 10 ne disposent pas d'une politique de réintégration. « Il y a un peu de fatalisme dans les entreprises. Nombre d'entre elles ne voient pas comment cela pourrait fonctionner. Et cela demande du travail : créer un poste adapté, un accompagnement, voire une formation. Ce n'est pas rien, tout ça pour une prime de 1 000 euros », explique Bart Teuwen.

Les procédures informelles rencontrent plus de succès

« Les demandes sont inférieures aux estimations, mais nous nous attendons à une augmentation au cours de cette année », relativise le cabinet du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke. Le budget accordé à ce dispositif a été augmenté cette année pour atteindre un total de 18,5 millions d'euros. Le montant de la prime a également été revu à la hausse, atteignant désormais 1 750 euros. L'objectif est de favoriser 10 500 retours à l'emploi. Cependant, cela semble être un défi de taille, surtout compte tenu des nombreuses difficultés rencontrées par les employeurs. Entre le manque d'information et la complexité des démarches pour accompagner les invalides lors de leur retour à l'emploi, l'intérêt des entreprises pour ce dispositif est en nette baisse.

Pourtant, selon l'expert Bart Teuwen, les procédures informelles affichent un taux de réussite de 80%. En effet, lorsque l'employé en arrêt maladie de longue durée sollicite directement son employeur pour un retour à l'emploi, la procédure se déroule généralement sans encombre. Il est donc recommandé d'encourager les salariés à s'entretenir avec leurs employeurs avant de recourir aux procédures formelles, qui montrent un taux de succès très faible.

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.

Diplômée en science économique et rédactrice de profession, je vous emmène à la découverte de l'actualité économique et politique à travers la France et la Belgique.

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