Les universités francophones du pays ont exprimé leur inquiétude face à la montée de la précarité étudiante. Celles-ci font donc appel à un renforcement des aides sociales pour venir en aide aux jeunes adultes confrontés à des difficultés économiques croissantes.
La situation devient de plus en plus préoccupante pour les étudiants issus de milieux modestes. Dans un contexte où le coût de la vie ne cesse d’augmenter, plusieurs établissements plaident pour une réévaluation des dispositifs d’accompagnement.
Une précarité croissante : les étudiants de plus en plus fragilisés face à l’augmentation des coûts
La précarité étudiante est un phénomène qui n’a cessé d’empirer au fil des années. À l’heure actuelle, les jeunes, souvent entre 18 et 25 ans, sont de plus en plus nombreux à se retrouver dans des situations financières difficiles, parfois incapables de financer leur logement, leurs études ou leur alimentation. En parallèle, les coûts liés à l’enseignement supérieur, qu’il s’agisse des frais universitaires ou des charges liées à la vie étudiante, ont connu une hausse significative. Face à cette réalité, les universités francophones demandent un renfort immédiat des aides sociales et des dispositifs de soutien afin de garantir à chaque étudiant les conditions d’études nécessaires à leur réussite.
Les universités francophones du pays ne sont pas les seules à dénoncer cette précarité. Le Soir a rapporté qu’une étude récente a révélé qu’une proportion importante d’étudiants se trouve dans une situation financière de plus en plus fragile, contraints de multiplier les petits boulots ou de se tourner vers des prêts étudiants pour subsister. Cela impacte directement leur bien-être, leur santé mentale, et donc leurs performances académiques. L’enjeu est d’autant plus grave qu’il touche une partie de la population étudiante déjà fragilisée, comme les jeunes en situation de handicap ou ceux venant de familles monoparentales.
La hausse des coûts de la vie étudiante
L’une des raisons principales avancées par les établissements pour justifier leur appel au renfort des aides sociales est l’augmentation significative du coût de la vie étudiante. Le logement est sans conteste l’une des principales dépenses pour les étudiants, et avec la flambée des prix de l’immobilier, il devient de plus en plus difficile pour les jeunes de trouver un logement abordable. Parallèlement, les prix des transports, de la nourriture et des fournitures scolaires ont suivi la même tendance haussière.
Les universités soulignent que de nombreuses aides actuelles, telles que les bourses d’études ou les allocations logement, ne suffisent plus à couvrir les besoins essentiels des étudiants. Le système d’aides sociales en place doit être repensé et adapté à la réalité économique du moment. Les autorités académiques plaident pour une augmentation des budgets alloués à ces aides, en particulier pour les étudiants non éligibles aux bourses classiques, mais se trouvant tout de même dans une situation de précarité. L’idée serait aussi d’élargir les critères d’éligibilité afin d’inclure un plus grand nombre de jeunes dans des situations économiques difficiles.
Certains établissements proposent également une révision des dispositifs de logement étudiant pour rendre les solutions proposées plus accessibles, tout en prenant en compte la diversité des besoins des étudiants. Les aides à la mobilité étudiante et les prêts à faible taux d’intérêt pour financer les études sont aussi des mesures que les universités souhaitent voir renforcer.