Une récente étude réalisée par Comeos, la Fédération du commerce et des services en Belgique, a révélé une théorie intéressante. Elle explique, entre autres, qu'en retirant certains obstacles réglementaires du marché intérieur européen, auxquels est confrontée l'économie belge, le pouvoir d'achat des citoyens pourrait connaître une hausse de 200 euros.
La levée de ces barrières, qui représente un vrai frein pour le pays, pourrait également mener à la création de plus de 21 000 emplois par an. De même, la croissance économique du pays augmenterait de 0,5%. L'étude a été menée sur 365 PME belges, dont 92% confirment que ces barrières sont à l'origine de la baisse de leurs revenus. Toutefois, Comeos a tout de même précisé que le marché unique européen a eu des avantages pour l'économie belge. Mais, avec le retrait des obstacles cités dans l'étude, celui-ci pourrait contribuer encore plus à la prospérité du pays.
Dans cette lancée, la fédération sectorielle a émis quelques propositions pour tenter de faciliter la tâche à ces entreprises et leur permettre, par la même occasion, de réaliser des économies. Selon elle, l'étiquetage des produits est un problème récurrent pour ces établissements. Selon la réglementation européenne, l'étiquette doit contenir de nombreuses informations, dans des langues différentes, ainsi que le nutri-score.
Tout cela engendre un coût important, faisant ainsi baisser la marge de bénéfice sur les produits. Par conséquent, la fédération préconise la mise en place d'un code QR pour remplacer les étiquettes. Ainsi, il ne sera plus nécessaire de mentionner les informations à propos des produits dans plusieurs langues. Le consommateur pourra scanner le code et lire ces informations dans la langue de son choix, directement sur son smartphone.
Vers un numéro de TVA unique ?
Parmi les obstacles phares cités par Comeos, selon les témoignages des entreprises sondées, la réglementation de la TVA. L'organisation propose la mise en place d'un numéro de TVA unique, ainsi qu'un guichet unique pour les colis, afin de simplifier l'immatriculation des entreprises dans les autres États membres. « Un système d'identification unique existe déjà pour les entreprises actives uniquement dans l'UE, celles qui ont des relations commerciales sur des marchés tiers ont un autre système d'identification », a fait remarquer le directeur des Affaires sociales chez Comeos, Klaas Soens.
Enfin, Comeos suggère également de choisir un médiateur du marché unique pour chaque État membre, dans le but de « garantir une interprétation uniforme des règles de l'UE dans les États membres ». La fédération sectorielle espère que toutes ces suggestions seront prises en compte lors de la prochaine réunion du conseil européen, afin de concrétiser la hausse du pouvoir d'achat des Belges.