Le secteur de la construction en Belgique traverse une pénurie de main-d’œuvre qui ralentit son développement. De nombreux chantiers peinent à avancer faute de personnel qualifié.
Les entreprises recherchent activement des profils spécifiques, allant des ouvriers aux ingénieurs spécialisés. Cette situation pousse les acteurs du secteur à repenser leur stratégie de recrutement et de formation.
Des métiers en tension face à une demande croissante
La pénurie de main-d’œuvre touche l’ensemble du secteur du bâtiment, mais certains métiers sont particulièrement concernés. Le baromètre de travail Jobat a déterminé que parmi les profils les plus recherchés, on retrouve notamment les maçons, les couvreurs, les ferrailleurs, ainsi que les conducteurs d’engins de chantier. Ces postes, essentiels à l’avancement des travaux, souffrent d’un manque de candidats qualifiés.
Les métiers liés aux installations techniques, comme les électriciens et les plombiers-chauffagistes, sont également en forte demande. La transition énergétique impose de nouvelles normes, nécessitant des compétences spécifiques que peu de travailleurs possèdent actuellement. Les entreprises cherchent donc à recruter des profils capables de maîtriser ces nouvelles technologies, en particulier dans les domaines de l’isolation thermique et des énergies renouvelables.
Autre secteur en tension : l’ingénierie et la gestion de projets. Les chefs de chantier, les conducteurs de travaux et les ingénieurs en construction sont indispensables pour encadrer les équipes et assurer le bon déroulement des projets. Le manque de professionnels dans ces domaines entraîne des retards sur les chantiers et une augmentation des coûts pour les entreprises.
Des solutions pour attirer et former de nouveaux talents
Face à cette pénurie, les entreprises du bâtiment développent plusieurs stratégies pour attirer de nouveaux talents. L’une des principales solutions repose sur la formation et l’apprentissage. Les centres de formation et les écoles spécialisées collaborent avec les entreprises pour adapter leurs cursus aux besoins actuels. L’objectif est de réduire l’écart entre la formation et la réalité du terrain.
Les employeurs mettent également en avant des conditions de travail attractives, avec des salaires compétitifs et des opportunités d’évolution rapide. Certains chantiers proposent des primes d’embauche, tandis que d’autres misent sur une meilleure qualité de vie au travail, notamment en investissant dans du matériel plus ergonomique et en favorisant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Les nouvelles technologies jouent aussi un rôle clé dans cette transformation. L’intégration du BIM (Building Information Modeling), de l’automatisation et de la robotisation des tâches permet d’attirer un public plus jeune et qualifié. Ces innovations contribuent à moderniser l’image du secteur et à séduire des travailleurs issus d’autres industries.
Enfin, les pouvoirs publics soutiennent activement le secteur par des campagnes de sensibilisation et des incitations à la reconversion professionnelle. Les demandeurs d’emploi et les travailleurs en reconversion sont encouragés à suivre des formations accélérées pour intégrer rapidement le marché du travail.