Pas de nouvelle réforme des rythmes scolaires en Belgique francophone

Trois ans après son adoption, la Belgique francophone décide de conserver le rythme scolaire 7/2, malgré les propositions de modification.

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Un enfant écrit dans un cahier à l'école primaire
Pas de nouvelle réforme des rythmes scolaires en Belgique francophone - © Canva

Depuis 2022, les élèves francophones de Bruxelles et de Wallonie suivent un nouveau calendrier scolaire, pensé pour respecter leurs besoins biologiques. Cette organisation a bouleversé la structure traditionnelle de l’année académique, avançant la rentrée et modifiant les vacances d’été.

L’enjeu dépasse l’aspect logistique. Il s’agit de protéger le bien-être des élèves et du personnel enseignant, une priorité affirmée par les responsables éducatifs. Aujourd’hui, les tentatives d’ajustement rencontrent une large opposition parmi les acteurs du secteur.

Une réforme pensée pour les rythmes physiologiques des élèves

Depuis son entrée en vigueur, la réforme repose sur un principe simple : alterner sept semaines d’enseignement avec deux semaines de repos, explique Virgule. Cette mesure a modifié le calendrier scolaire : la rentrée est désormais fixée au dernier lundi d’août et les grandes vacances sont réduites de deux semaines, permettant de renforcer les congés d’automne et de printemps.

Le chronopsychologue François Testu, cité par le média, avait soutenu cette approche, soulignant que « la première semaine de congé permet de se déshabituer de son emploi du temps et l’autre de profiter pleinement de ce temps de repos ». Selon lui, cette alternance favorise particulièrement les élèves lors des périodes de baisse d’énergie naturelle, notamment en automne.

Cette réorganisation a entraîné une adaptation des séquences pédagogiques, ainsi qu’une évolution de l’offre touristique et des activités jeunesse, qui, comme le rapporte Virgule, ont ajusté leurs services avec des résultats jugés globalement positifs.

Les tentatives d’harmonisation rejetées par le comité de concertation

En juillet dernier, la nouvelle majorité gouvernementale, composée du Mouvement réformateur et des Engagés, a proposé d’adapter la réforme pour aligner une semaine de congé avec celles des Communautés flamande et germanophone. Ce projet visait à faciliter la vie des familles recomposées et à soutenir le recrutement d’enseignants en langues.

Cependant, le comité de concertation du Pacte d’excellence a opposé une résistance quasi unanime. Les membres ont rappelé que, malgré sa complexité de mise en œuvre, la réforme avait apporté des résultats bénéfiques confirmés par les retours de terrain. Comme l’a souligné la source, ils ont estimé que « les retours du terrain confirment l’impact positif du rythme scolaire 7/2 pour le bien-être des élèves et du corps enseignant ».

Le comité a aussi mis en garde contre une désorganisation des rythmes scolaires, indiquant que les périodes de cours pourraient varier de quatre à dix semaines, compromettant ainsi l’équilibre trouvé. En outre, les plaintes des familles, initialement nombreuses, se sont depuis estompées.

Une clarification pour préserver les acquis de la réforme

Face aux inquiétudes exprimées, la ministre de l’Éducation Valérie Glatigny a tenu à préciser sa position. Comme rapporté par le média, elle a assuré qu’il n’était « nullement dans ses intentions de réformer la réforme » de 2022. La consultation engagée visait seulement à évaluer les effets d’une harmonisation ponctuelle des congés, sans toucher à l’architecture générale du calendrier.

La ministre a également précisé, d’après Virgule, que la crainte d’une pénurie d’enseignants néerlandophones ou germanophones, qui justifiait en partie la demande d’ajustement, ne s’était pas concrétisée.

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