Quel est le meilleur choix de gestion financière pour les couples : un compte courant et un compte d’épargne communs ? Des comptes individuels en complément de comptes communs ? Ou bien est-il préférable de garder toutes les finances distinctes ? Ce sont des questions que se posent de nombreux couples belges, auxquelles le site spécialisé Guide-epargne.be apporte des réponses détaillées.
Les jeunes couples hésitent souvent à ouvrir un compte commun, qu’il s’agisse d’un compte courant ou d’un compte d’épargne. En cas de rupture, chacun conserve ainsi son indépendance financière grâce à son propre compte. Cependant, si la relation perdure, un compte commun peut s’avérer utile, généralement en complément de comptes individuels.
Quels sont les avantages d’un compte commun ?
Ouvrir un compte commun au nom des deux partenaires présente certains avantages. En regroupant revenus et dépenses sur un seul compte courant et un seul compte d’épargne, vous gardez tous deux une vue claire sur l’argent entrant, sortant et restant. Cela facilite également le paiement des frais partagés.
En principe, chaque titulaire doit signer pour chaque retrait ou paiement, ce qui peut être contraignant. Cependant, une procuration réciproque permet à chaque partenaire de gérer les opérations sans que l’autre ait à signer. Toutefois, vous restez tous deux responsables de l’intégralité du montant dû en cas de découvert.
Bien entendu, les deux partenaires doivent s’accorder sur le montant et la nature des dépenses. En cas de désaccord, la procuration peut être retirée, rendant nécessaire la signature des deux titulaires pour toute opération. Lors de l’ouverture du compte, l’un des partenaires peut aussi demander des limites sur les retraits ou s’assurer que le compte ne puisse pas être à découvert, réduisant ainsi les risques.
Pourquoi un compte commun avec des comptes distincts ?
Dans un couple, il est également possible d’opter pour un compte commun en plus de comptes personnels. Ce compte commun sert alors aux dépenses partagées, chacun y versant sa part du budget, tandis que les dépenses personnelles sont effectuées via les comptes individuels. Dans ce cas, le couple doit s’accorder sur la distinction entre frais communs et frais personnels.
Un compte commun peut cependant ne pas convenir s’il engendre des frustrations ou des tensions, par exemple en cas de forte disparité salariale entre les deux partenaires, où l’un gagne beaucoup plus ou dépense beaucoup plus. Dans un tel cas, il peut être préférable de garder des comptes distincts.
À qui appartient l’argent sur le compte commun ?
Si les partenaires sont mariés sous le régime de la communauté des biens, tout l’argent qu’ils possèdent leur appartient en commun (y compris le solde du compte commun). Sous le régime légal, ils ont chacun leur propre patrimoine en plus d’un patrimoine commun, auquel appartient l’argent déposé sur le compte commun. Tous les revenus professionnels et les revenus des biens personnels perçus durant le mariage sont également communs, même s’ils sont versés sur le compte personnel d’un des partenaires.
Dans le cas d’un mariage sous le régime de la séparation des biens, chaque conjoint dispose de son propre patrimoine, mais l’argent déposé sur le compte commun tombe en indivision. Les cohabitants légaux n’ont pas de patrimoine commun. Chaque partenaire conserve les biens qu’il possédait au début de la cohabitation ou dont la possession peut être prouvée, ainsi que les revenus provenant de ses biens ou de son travail et les revenus de remplacement. Le reste appartient en indivision aux deux partenaires.
Et si votre relation prenait fin ?
Pour les couples mariés sous le régime de la séparation des biens, chaque partenaire conserve son propre patrimoine, et les comptes restent leur propriété personnelle. Certains biens peuvent toutefois être indivis et nécessiter une répartition en cas de séparation. Si vous êtes mariés sous le régime de la communauté des biens, tous les revenus et montants sur les comptes doivent être partagés.
Et après le divorce ?
S’ils ont des enfants, de nombreux parents continueront à les élever en coparentalité. Dans ce cadre, chaque parent doit contribuer aux frais liés aux enfants (y compris les frais extraordinaires). Les parents divorcés ouvrent souvent ensemble un compte commun destiné aux dépenses des enfants, sur lequel ils versent un certain budget. L’un des parents peut aussi avancer les frais, ce qui peut représenter un effort financier supplémentaire.
