Après avoir atteint des sommets il y a deux ans à cause de la guerre en Ukraine, le prix du beurre enregistre encore une fois un nouveau record. Mais cette fois-ci, la raison n’a rien à voir avec un conflit armé ou politique, mais plutôt avec une question sanitaire.
Ainsi, si le prix du beurre ne cesse de s’envoler dans le nord-ouest de l’Europe, cela est essentiellement dû au virus de la fièvre catarrhale. Producteurs comme consommateurs, tout le monde s’inquiète, notamment avec l’approche des fêtes de fin d’année, une période où les ventes sont très élevées.
Le prix du beurre s’envole à vue d’œil
De très nombreux consommateurs ont dû faire ce constat dernièrement : le prix du beurre ne cesse de s’envoler en Belgique depuis quelques semaines déjà. Cependant, cette situation ne touche pas seulement la Belgique ; le prix de cet aliment a atteint un niveau record dans beaucoup d’autres pays du nord-ouest de l’Europe. En effet, le virus s’est fortement propagé dans six autres pays, avec d’importants foyers aux Pays-Bas, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, au Luxembourg et au Danemark.
Les raisons derrière une telle hausse ne peuvent être plus évidentes qu’elles ne le sont. Cette augmentation des prix est essentiellement due au virus de la fièvre catarrhale, qui a touché de très nombreuses régions dans cette partie du continent. Plus connue sous le nom de la maladie de la langue bleue, cette épidémie a récemment fait des ravages dans les fermes et les localités où l’élevage est concentré.
Une flambée est attendue à Noël
Suite à l’augmentation des cas de la maladie de la langue bleue, une diminution considérable de la production de lait chez les vaches infectées a été constatée. Désormais, une tonne de beurre coûte 7 935 euros, un montant record qui n’a pas été atteint depuis l’invasion russe en Ukraine en 2022.
La situation risque encore d’empirer d’ici quelques mois, selon l’analyste DCA Market Intelligence, notamment avec l’approche des fêtes de fin d’année où la demande atteint des sommets. « Avec la demande de Noël qui approche, le sommet ne semble pas encore avoir été atteint », a indiqué le prestataire spécialisé en étude de marché néerlandais.
Ce dernier ajoute que les premiers signaux pointent vers une baisse significative de la production laitière dans les pays infectés, même si une estimation précise reste difficile à établir. Cela fait donc grimper les prix du beurre de façon automatique et pourrait se répercuter dans les rayons des magasins dans quelques mois.