L’OMS a déclenché la semaine dernière son plus haut niveau d’alerte internationale pour le Mpox depuis l'apparition du nouveau variant Clade 1, qui est perçu comme étant plus contagieux et plus mortel.
Dans ce cadre, tous les pays de l’Union européenne et de l'Espace économique européen sont tenus de répondre à cet appel urgent et de se préparer en vue d’une hausse des cas de variole du singe, a déclaré vendredi le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). La Belgique n’est pas exclue de ce contexte, le SPF Santé publique devra annoncer publiquement les recommandations à suivre au cours de la semaine prochaine.
Mpox a atteint l'Europe et l'Asie
En effet, les premiers cas de variole du singe hors d’Afrique viennent d’être détectés en Suède et au Pakistan. Selon l’OMS, le continent européen devrait connaître davantage de cas importés dans les prochains jours. La probabilité d'infection pour les personnes en provenance d’Europe se rendant dans les zones touchées et ayant des contacts étroits avec les communautés touchées serait même élevée, selon les propos avancés par l’ECDC dans son communiqué.
Tout comme l’OMS, l’ECDC estime très probable que les pays européens soient confrontés à une augmentation de cas importés de Clade 1 qui est actuellement en circulation en Afrique, en raison des liens étroits entre les deux continents.
Le SPF Santé publique se prononcera prochainement
Face à l'épidémie de Mpox, des recommandations seront émises en début de semaine prochaine, a annoncé vendredi le SPF Santé publique à Belga. Le groupe d’évaluation des risques (RAG) se réunira lundi prochain pour réévaluer la situation épidémiologique et potentiellement adapter le niveau de risque, ce qui pourrait mener à des mesures concrètes.
« Le RAG, qui évalue la situation épidémiologique et formule un avis, émettra des recommandations en début de semaine prochaine », a indiqué le porte-parole du ministre Frank Vandenbroucke (Vooruit). Sur cette base, des mesures pourront être prises par les autorités sanitaires.
Il convient néanmoins de souligner que la Belgique est un important point de transit en Europe pour les vols à destination de la République Démocratique du Congo, pays le plus touché par le virus. Toutefois, le cabinet Vandenbroucke souligne qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer, sans s’avancer pour autant. « La Belgique analyse la situation. Nous avons un stock de vaccins disponibles en cas de besoin, ce qui n’est pas le cas dans la situation actuelle », a révélé le cabinet.