La question de la montée des eaux due au changement climatique est préoccupante : jusqu'où la mer peut-elle monter ? Avec des projections de +1 mètre, +2 mètres, +3 mètres, les conséquences sont à craindre. La Belgique risque-t-elle un jour d'être submergée ? Quelles solutions pour éviter le pire ?
En effet, depuis 1900, la Terre a subi un réchauffement de 1,1 °C, un phénomène aux répercussions non négligeables : la fonte des glaciers et la dilatation thermique des océans, entraînant ainsi la montée des eaux. Le niveau des océans augmente donc avec l'eau, provenant de la fonte des glaciers comme ceux du Groenland et de l'Antarctique. Par exemple, le glacier Okjökull en Islande n'est plus considéré comme un glacier depuis 2019, en raison de l'augmentation des températures et du réchauffement climatique.
La dilatation thermique, phénomène par lequel l'eau chaude occupe davantage d'espace que l'eau froide, est un contributeur clé à la montée des eaux. Avec l'augmentation de la température des océans, les molécules d'eau se dilatent, accentuant ainsi l'élévation du niveau de la mer. Cette combinaison de facteurs a engendré une hausse du niveau moyen des océans de 20 centimètres au cours du dernier siècle.
Comment la Belgique se prépare ?
D'après les projections du GIEC, la Belgique pourrait connaître une montée des eaux variant entre 47 cm et 80 cm d'ici 2100, en fonction du degré de réchauffement climatique. Pour contrer cette menace, la Belgique s'engage chaque année dans des travaux de rehaussement de ses plages pour faire face à l'élévation du niveau de la mer du Nord. En Flandres, le gouvernement a récemment donné son accord de principe à un "plan d'action stratégique" encadrant l'avenir de la Côte. Ce plan d'action pour protéger la côte comprend une stratégie pour adapter chaque zone du littoral durant les 100 prochaines années, pour entre autres protéger la Flandre contre une montée des eaux.
Envisage-t-on le pire ?
Toutefois, cette capacité d'entreprendre des travaux de rehaussement n'est pas donnée à tous les pays. On parle même de risque de disparition de certaines îles telles que Tuvalu et les Maldives. C'est un sérieux problème auquel certains pays comme l'Australie ont décidé de prendre des mesures dès maintenant en offrant une migration à leurs 11 000 habitants d'archipels avant que l'intégralité du territoire ne disparaisse totalement sous l'eau.
Au-delà de 2100, la question de la montée des eaux devient urgente et mérite une attention importante. Même en cas de stabilisation du réchauffement climatique d'ici là, la hausse du niveau des océans perdurera en raison de l'inertie thermique des glaces.
En effet, selon les experts, il faudra envisager des scénarios sur le long terme jusqu'en 2300. On prévoit un réchauffement global de plus de 2 degrés avec une montée des eaux entre 50 cm et 3 mètres. Pour un réchauffement de plus de 4 degrés, la hausse est évaluée à 3 ou 7 mètres. Il s'agit donc d'une inertie qui peut engendrer des dégâts assez importants auxquels il faut sérieusement penser.