Deux médicaments « indispensables » retirés du marché belge

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.
Par Ines Chekirine Publié le 11 juin 2024 à 18h37
Médicaments
Deux médicaments « indispensables » retirés du marché belge - © www.econostrum.info

Une récente annonce du laboratoire pharmaceutique danois Lundbeck inquiète les professionnels de la santé, celle du retrait de deux médicaments essentiels aux traitements des patients atteints de troubles psychiatriques.

Cette information, relayée par VRT NWS, n'a pas tardé à susciter des réactions de la part des associations de psychiatres, ainsi que des pharmaciens d'hôpitaux, qui s'y opposent formellement. Ils revendiquent l'annulation de cette décision et réclament une entrevue avec le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke. Ces spécialistes ont également rédigé une lettre ouverte au laboratoire Lundbeck pour l'inviter à revoir sa décision.

"Des médicaments indispensables"

D'après Kirsten Catthoor, membre de l’Association flamande de psychiatrie, « Ces médicaments sont réellement indispensables. Ils figurent sur la liste des médicaments essentiels et sont également considérés comme tels dans le reste du monde, en particulier pour les patients âgés qui tolèrent moins bien les effets secondaires. » a-t-elle expliqué.

Les deux antidépresseurs en question sont le Nortrilen (nortriptyline) et le Redomex (amitriptyline), généralement prescrits pour les patients atteints de dépression sévère. Les psychiatres les prescrivent également pour les personnes atteintes de fortes douleurs neuropathiques. Le Redomex peut aussi être indiqué pour traiter les migraines sévères, ainsi que pour soigner l’énurésie chez les enfants de plus de 6 ans lorsque les causes sont organiques.

Un coût de maintien trop important

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le retrait de ces deux antidépresseurs du marché belge n'est pas dû à un potentiel danger pour la santé. Selon les explications du laboratoire danois, ce retrait est justifié par des raisons économiques. « Le coût de leur maintien sur le marché belge excède les bénéfices générés. », précise Kirsten Catthoor. Les spécialistes s'inquiètent alors de l'avenir des patients qui suivent un traitement à base de ces deux médicaments, qui sont chaque année prescrits à environ 300 000 à 400 000 patients en Belgique.

Une situation inquiétante, d'autant plus que selon les chiffres avancés par la SPF Santé, 1 Belge sur 4 a consommé au moins un psychotrope en 2022. Le retrait de ces antidépresseurs peut donc inciter les individus souffrant de dépression et d'anxiété à se tourner vers d'autres alternatives addictives et dangereuses. Le meilleur moyen de soigner ces troubles psychologiques est de consulter un professionnel de la santé, qui, après diagnostic, pourra prescrire au patient le traitement adéquat. Rappelons que la prise de calmants ou de somnifères sans avis médical est fortement déconseillée. La prise d'un traitement médicamenteux doit être suivie par un spécialiste, chargé de contrôler les prises et d'observer les effets secondaires et l'état du patient tout au long de la durée du traitement.

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.

Diplômée en science économique et rédactrice de profession, je vous emmène à la découverte de l'actualité économique et politique à travers la France et la Belgique.

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