Liège, Bruxelles, Namur… Les marchés de Noël plombés par la hausse des prix

Les marchés de Noël attirent toujours autant, mais leur accès devient plus coûteux. Une tradition bousculée par l’inflation et la hausse des coûts.

Publié le
Lecture : 2 min
Marchés de Noël
Liège, Bruxelles, Namur… Les marchés de Noël plombés par la hausse des prix. Crédit : Shutterstock | Econostrum.info - Belgique

Fréquenter un marché de Noël est devenu une sortie à réfléchir. Derrière les lumières et les effluves de vin chaud, les prix suscitent des réactions. Une tradition hivernale que la conjoncture économique vient désormais bousculer.

En 2025, 65 % des Belges déclarent vouloir visiter un marché de Noël, selon Testachats. L’affluence reste forte à Liège, Bruxelles ou Namur, mais le coût de la visite suscite des réactions. Une bougie vendue 28 euros, une écharpe à 50 euros, ou une fondue à 24 euros font réagir les passants interrogés. Certains comparent avec les années précédentes : un même bonnet aurait augmenté de 10 euros en un an.

Le budget moyen pour une soirée semble avoisiner les 100 euros pour un couple ou une famille, une somme qui pousse certains à renoncer à consommer sur place. Plusieurs visiteurs évoquent une ambiance agréable, mais tempérée par des arbitrages financiers plus fréquents.

Des commerçants confrontés à la hausse des coûts

Les exposants expliquent ces hausses par l’augmentation des matières premières : camembert, lardons, oignons, emballages. Un vendeur précise que son fournisseur a augmenté de 80 centimes le prix d’un seul fromage depuis l’an dernier. D’autres rappellent que les frais annexes, comme le carburant, les charges ou le personnel, alourdissent la facture.

À cela s’ajoute le coût de location des chalets, situé entre 2 000 et 5 500 euros hors TVA pour la durée du marché, selon les villes. Ce tarif ne comprend pas l’électricité, ni les frais de transport, ni l’approvisionnement en continu.

Une participation artisanale plus fragile aux marchés de Noël

La structure même des marchés se transforme. Selon Pierre Luhers, organisateur à Liège, il devient difficile pour de petits artisans d’occuper un chalet pendant cinq semaines, rapporte RTL Info. La solution proposée par certaines communes : des chalets pop-up à la journée, pour élargir l’accès à ceux qui ne peuvent s’engager sur la durée. Cette formule permet plus de diversité, mais brouille parfois l’identité artisanale des marchés, entre produits locaux, revente industrielle et restauration rapide.

Les marchés de Noël restent un rendez-vous populaire, mais leur modèle économique s’ajuste à une réalité budgétaire plus tendue. Organisateurs et exposants cherchent à maintenir un équilibre entre fréquentation, offre de qualité et accessibilité tarifaire.

Laisser un commentaire

Share to...