Immobilier en Belgique : Après deux ans de doute, la reprise est lancée

Le marché immobilier belge devrait connaître une hausse des transactions en 2025, entraînant une augmentation des prix de 3 %. L’indexation des revenus et des mesures comme la réduction des droits d’enregistrement en Wallonie soutiennent cette reprise. Toutefois, les investissements résidentiels restent en retard en raison de délais administratifs et de taux d’intérêt toujours élevés.

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Marché Immobilier
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Après deux années marquées par l’attentisme, le marché immobilier belge retrouve des couleurs. L’amélioration progressive de l’accessibilité à la propriété, notamment grâce à l’indexation des revenus et à une légère baisse des taux d’intérêt, encourage une reprise des transactions.

La réduction des droits d’enregistrement en Wallonie joue également un rôle favorable pour les acheteurs. Cette dynamique devrait se traduire par une hausse des prix estimée à 3 % en 2025.

Une reprise progressive soutenue par des mesures incitatives

Le marché immobilier belge montre des signes de redressement, après plusieurs années de ralentissement dues aux incertitudes économiques et à la hausse des taux d’intérêt. En 2024, des mesures concrètes comme la réduction des droits d’enregistrement en Wallonie ont facilité l’accès à la propriété pour les ménages. Les revenus indexés, conséquence directe de l’inflation, ont permis d’augmenter légèrement le pouvoir d’achat des ménages. Philippe Ledent, économiste chez ING, souligne que cette conjoncture est favorable, mais que les taux hypothécaires ne retrouveront pas les niveaux d’avant 2022. Malgré un léger recul, ils continuent de peser sur les budgets des ménages.

L’anticipation d’une reprise a aussi modifié le comportement des acheteurs. Longtemps en attente d’une baisse marquée des taux d’intérêt, beaucoup se tournent désormais vers le marché, convaincus que ces conditions sont durables. Cette nouvelle dynamique encourage un rebond des transactions immobilières, ce qui pourrait exercer une pression modérée à la hausse sur les prix.

Des investissements résidentiels toujours en retard

Si la reprise du marché est encourageante, des difficultés structurelles persistent. La Banque Nationale de Belgique (BNB) observe que le volume des investissements résidentiels reste inférieur de 6 % par rapport à 2019. Les raisons de cette stagnation sont multiples. La diminution du nombre de permis de bâtir, amorcée depuis 2021, freine l’offre de logements neufs. Geert Langenus, économiste en chef de la BNB, attribue cette baisse à des délais administratifs et aux exigences croissantes en matière de rénovation énergétique des bâtiments, qui rallongent les processus et augmentent les coûts pour les promoteurs. Ces contraintes découragent également les nouveaux projets, limitant ainsi l’offre de logements adaptés aux besoins des ménages.

Pierre Wunsch, gouverneur de la BNB, met également en garde contre des attentes trop optimistes concernant les taux hypothécaires. Selon lui, ces derniers ne diminueront pas davantage dans l’immédiat, limitant les possibilités de financement pour certains ménages. Malgré ces obstacles, la reprise du marché immobilier repose désormais sur une amélioration progressive de la situation économique et sur un regain de confiance chez les acheteurs.

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