Entré en vigueur en 2019, le programme de gratuité scolaire appliqué jusqu'ici uniquement en maternelle, en 1ʳᵉ et en 2ᵉ primaire en Fédération Wallonie-Bruxelles semble bien porter ses fruits. Dans ce cadre, la FWB continue d'allouer chaque début d'année plusieurs millions d'euros aux écoles pour qu'elles puissent acheter des fournitures scolaires et les distribuer aux élèves par la suite.
À l’aube de la nouvelle législature, et à quelques jours à peine de la reprise des classes, la Ligue des Familles presse la nouvelle ministre de l'Éducation ce mercredi, Valérie Glatigny du MR, de maintenir et d'étendre la gratuité scolaire. Grâce à cette mesure, il serait possible de venir en aide aux parents et de réduire leur budget de rentrée scolaire.
Le maintien et l'extension de la gratuité scolaire relèvent de l'urgence
Le programme de gratuité scolaire a d'abord été introduit en maternelle, avant de s'étendre à la 1ʳᵉ puis à la 2ᵉ primaire. Cette année, c’est autour de la 3ᵉ primaire d'intégrer le dispositif permettant aux parents d’économiser une centaine d’euros par enfant, selon les constatations de la Ligue.
Avec l’arrivée du nouveau gouvernement MR-Les Engagés en FWB, l'incertitude pèse toutefois sur le maintien du système. Dans son accord de majorité, la coalition bleu turquoise dit en effet vouloir évaluer ces mesures de gratuité et les adopter le cas échéant.
Pour la Ligue des Familles, le maintien et l’extension du programme de gratuité à la primaire dès la rentrée scolaire prochaine constituent une urgence. « Sans action de la nouvelle ministre de l'Éducation, le bénéfice de cette mesure ne sera plus assuré pour cette génération d’élèves en 2025-2026 », a confié l’organisme.
Environ 100 euros par enfant d'économies
« On parle vraiment des fournitures minimales nécessaires pour apprendre correctement à l'école. C’est fondamental pour donner à chaque enfant les meilleures chances. C’est aussi une mesure qui réduit la charge mentale et les tâches des parents — le plus souvent encore les mères — en leur évitant de devoir courir les magasins pour trouver chaque élément demandé sur la liste de rentrée au meilleur prix », a insisté la directrice générale de la Ligue des Familles, Madeleine Guyot.
Selon l’association, le dispositif représente pour la FWB un investissement minimal de 0,06% de son budget, mais permet une économie de plus de 100 euros aux parents concernés. À partir de la 4ᵉ primaire jusqu’en 6ᵉ, le coût d’une rentrée peut grimper à 300 euros par enfant puisque le mécanisme de gratuité n’est pas encore appliqué. En secondaire, ces frais sont encore plus importants selon la Ligue.