L’année 2025 marque un tournant pour les contribuables au Luxembourg. Pour la première fois, l’Administration des contributions directes (ACD) introduira des déclarations fiscales préremplies, visant à simplifier les démarches pour les résidents et frontaliers aux situations fiscales les plus simples. Cette évolution concerne principalement des actifs et retraités, avec environ 1 900 dossiers ciblés dès cette première année.
Afin de lancer cette réforme dans des conditions optimales, le fisc a décidé de repousser au 7 avril 2025 la date de début des dépôts de déclarations d’impôt, habituellement prévue en février. Ce décalage de deux mois permettra de collecter et vérifier l’ensemble des données fournies par les employeurs et autres sources authentifiées, garantissant ainsi un préremplissage des formulaires le plus précis possible.
Un calendrier ajusté mais des échéances maintenues
Si le début des dépôts est reporté, la date limite pour soumettre les déclarations d’impôt reste fixée au 31 décembre 2025. Les contribuables éligibles à la déclaration préremplie seront informés de leur inclusion dans le programme dès le 3 mars 2025. Ils auront alors un mois pour choisir ou non de participer à cette nouveauté.
Tous les types de déclarations sont concernés par ce nouveau calendrier, notamment les modèles :
- M931 RELIBIbis, prélèvement immobilier.
- M100, déclaration pour l’impôt sur le revenu,
- M163, décompte annuel,
- M110, déclaration pour l’établissement du bénéfice commercial,
- M500, déclaration des collectivités (IR, IC, IF),
- M205, déclaration pour les revenus d’entreprises collectives,
Malgré ce changement, l’administration note que la majorité des contribuables dépose traditionnellement ses déclarations d’impôt à l’approche de la fin d’année. Ce report de deux mois ne devrait donc pas bouleverser les habitudes des usagers.
Vers une généralisation des déclarations préremplies
L’ACD prévoit d’élargir progressivement l’accès aux déclarations préremplies pour inclure des cas plus complexes. D’ici 2028, ce dispositif pourrait concerner jusqu’à 100 000 contribuables. Pour garantir la fiabilité des formulaires, l’administration prévoit de consacrer les trois premiers mois de chaque année à la collecte des données auprès des employeurs, institutions gouvernementales et, à terme, d’autres acteurs tels que les assureurs.
Si ce changement de calendrier marque une petite révolution dans la gestion fiscale, il vise avant tout à moderniser les pratiques administratives tout en assurant un haut niveau de rigueur. Pour cette première année, l’administration se veut prudente : « Pas question de se rater pour cette première ».