Avec un salaire moyen d’environ 6 000 euros, le Luxembourg est un pays très prisé par les travailleurs étrangers. Parmi les candidatures reçues par l’Agence pour le développement de l’emploi (ADEM) aux offres d’emploi proposées pour les non-Luxembourgeois, beaucoup ne maîtrisent pas les langues parlées au sein de l’État.
En effet, selon les chiffres dévoilés par le ministre du Travail, Georges Mischo, relayés par le média luxembourgeois Virgule, parmi les 18 166 résidents inscrits à l’ADEM, 903 ne parlent ni les trois langues nationales du Luxembourg ni l’anglais. Cela représente 5 % des candidats à la recherche d’un emploi, un taux conséquent d’autant plus que la part des demandeurs d’emploi non qualifiés est croissante. Parmi ces demandeurs d’emploi non-résidents, 706 sont domiciliés en France, 232 en Belgique et 123 en Allemagne.
Travailler au Luxembourg est une aubaine pour les frontaliers, qui profitent d’une meilleure rémunération sans quitter leur pays d’origine. D’autant plus que certains États, à l’exemple de la France, sont en cours d’expérimentation de dispositifs visant à faciliter le déplacement des travailleurs frontaliers. Prochainement, des minibus seront déployés entre le Luxembourg et cinq communes de la Moselle, dans le but d’améliorer la mobilité des salariés français qui travaillent au Luxembourg. D’autre part, selon les chiffres de l’ADEM, le nombre de demandeurs d’emploi a connu une hausse de 15 % au cours de la dernière année. De même, on constate que le Luxembourg possède le taux de chômage le plus élevé pour la catégorie des jeunes (20 %) en Europe.
439 demandeurs d’emploi sont Belges
Toujours en référence aux chiffres du ministre du Travail Georges Mischo (CSV), la plus grande part des chômeurs inscrits à l’ADEM est de nationalité luxembourgeoise, avec un total de 5 782 candidats. Tandis que la nationalité portugaise est en seconde position, avec 4 243 inscrits. À la troisième marche du classement, les ressortissants étrangers non européens, dont le nombre atteint 4 186. Les candidats de nationalité française à postuler au Luxembourg sont 1 202, tandis que les Italiens atteignent un nombre de 758 demandeurs d’emploi.
Du côté de la Belgique, 439 personnes sont inscrites sur la plateforme de l’ADEM, tandis que 250 candidats sont de nationalité allemande. On constate par conséquent que le nombre de Belges qui convoitent des postes de travail au Luxembourg est relativement bas comparé à d’autres États, à l’instar de la France. Et pour cause, le marché de l’emploi belge connaît actuellement une certaine stabilité. De même, la rémunération moyenne en Belgique et le recul de l’inflation sont des facteurs qui peuvent influencer les Belges à rester dans leur pays d’origine.
Je suis intéressé par le projet du travail à Luxembourg.