Les formations artisanales jouent un rôle clé dans l’économie luxembourgeoise, offrant des débouchés variés et un accès rapide au marché du travail. Toutefois, l’évolution des inscriptions révèle des disparités selon les métiers. Certains secteurs peinent à recruter, ce qui suscite des inquiétudes quant à la disponibilité de la main-d’œuvre qualifiée à l’avenir, rapporte Virgule.
Afin d’évaluer la situation, les députés Gilles Baum et Barbara Agostino (DP) ont interrogé le gouvernement sur l’état actuel des formations artisanales. Dans sa réponse à la Chambre, le ministre de l’Éducation Claude Meisch a dressé un bilan des inscriptions et souligné les tendances observées ces dernières années.
Des formations qui restent en tête
Malgré une légère baisse des inscriptions, les formations en coiffure, électricité et industrie automobile comptent toujours parmi les plus suivies. Selon les chiffres avancés par Claude Meisch, plus de 200 apprentis s’inscrivent chaque année dans ces filières. La formation d’installateur en chauffage et sanitaire se classe également parmi les plus populaires.
Le métier d’électricien illustre cette stabilité. Entre 2018 et 2025, la moyenne annuelle des apprentis dans cette spécialité s’établit à 225, avec 222 inscriptions enregistrées actuellement. Le ministre précise que la réforme du système d’évaluation en 2019 n’a pas entraîné de baisse marquée des inscriptions.
Des inscriptions en baisse pour certains métiers
Tous les métiers artisanaux ne connaissent pas la même attractivité, précisie le média. Les formations de serrurier et de couvreur affichent un recul, contrastant avec d’autres filières qui, au contraire, progressent. Les inscriptions pour les formations d’esthéticien, menuisier, carreleur et peintre-décorateur sont en hausse, indiquant un intérêt croissant pour ces professions.
Cette évolution interroge sur l’adéquation entre l’offre de formation et les besoins du marché. Certaines entreprises signalent déjà des difficultés à recruter du personnel qualifié, notamment dans les métiers où les inscriptions diminuent.
Conscient des enjeux posés par ces fluctuations, le gouvernement travaille sur un programme de renforcement de la formation professionnelle. L’objectif est d’ajuster l’offre aux attentes des entreprises tout en préservant l’attractivité de ces métiers pour les jeunes.








