En 2025, le Luxembourg amorce des changements d’envergure pour ses travailleurs frontaliers. Avec des décisions touchant les salaires, les impôts et les infrastructures, le pays vise à s’adapter aux réalités économiques tout en maintenant son attractivité pour les milliers de frontaliers qui franchissent chaque jour la frontière. Ces évolutions s’inscrivent dans un contexte où les pressions sociales et économiques redéfinissent les priorités politiques.
Ces modifications concernent des aspects essentiels de la vie des frontaliers, à savoir leur pouvoir d’achat, leur fiscalité et leur mobilité. Si certaines mesures s’annoncent avantageuses, comme les augmentations salariales et les baisses d’impôts, d’autres, comme la hausse des accises sur le tabac, montrent un rééquilibrage des priorités budgétaires du Luxembourg.
Des hausses salariales et une fiscalité repensée
Les frontaliers bénéficieront d’une hausse des salaires dès le début de l’année. Le salaire social minimum augmentera de 2,6 % au 1ᵉʳ janvier 2025, portant les revenus mensuels des travailleurs non qualifiés à 2 637,77 euros brut et ceux des travailleurs qualifiés à 3 165,32 euros brut. Cette revalorisation, décidée par le Conseil de gouvernement, vise à soutenir le pouvoir d’achat dans un contexte économique marqué par l’inflation.
En parallèle, un nouvel index salarial est prévu pour le premier trimestre 2025, augmentant les rémunérations et pensions de 2,5 %. Sur le plan fiscal, une baisse de 6,4 % de la charge fiscale globale entrera en vigueur, avec une exonération totale d’impôt pour les travailleurs au salaire social minimum appartenant à la classe d’impôt 1. Ces ajustements marquent une volonté de mieux accompagner les bas revenus, tout en réduisant la pression fiscale sur l’ensemble des travailleurs.
Mobilité et prix : modernisation des infrastructures et impact sur la consommation
L’extension du tramway vers l’aéroport de Luxembourg constitue l’une des avancées majeures de 2025 en termes de mobilité. Ce nouveau tronçon, baptisé « tronçon E », reliera le centre-ville à l’aéroport sur un trajet de 3,9 kilomètres. Après une phase de tests dès février, le service sera officiellement lancé le 2 mars. Cette initiative devrait fluidifier les déplacements des frontaliers et renforcer l’accessibilité des infrastructures clés du pays.
Toutefois, les hausses de prix sur certains produits rappellent que ces changements ne se feront pas sans compromis. Les accises sur le tabac augmenteront de 5,5 %, soit un renchérissement moyen de 30 centimes par paquet de 20 cigarettes. Les consommateurs devront donc composer avec un alignement progressif sur les politiques sanitaires et fiscales des pays voisins.