Limitation des allocations de chômage en application, les communes devront payer le prix fort

Publié le
Lecture : 2 min
Billets En Euro
Limitation des allocations de chômage en application, les communes devront payer le prix fort | Econostrum.info - Belgique

L’idée de mettre en œuvre une limitation des allocations de chômage dans le temps ne date pas d’hier. Il serait même plus juste d’affirmer qu’il s’agit d’un sujet politique brûlant qui est remanié dans tous les sens depuis des décennies.

Aujourd’hui, les partis de l’Arizona comptent en faire une réalité et poursuivre ce projet en Belgique. Dans ce cadre, plus de 90 000 bénéficiaires du revenu d’intégration en résulteront, ce qui pourrait constituer un coût supplémentaire équivalent à un milliard d’euros pour les municipalités. C’est en tout cas ce qu’assure le syndicat socialiste FGTB sur la base de ses propres calculs, ont rapporté ce mercredi les journaux Het Nieuwsblad, L’Echo et Sud Presse.

L’allocation de chômage devrait s’éteindre après deux ans

La limitation des allocations de chômage dans le temps fait partie des sujets constamment remis sur la table des débats politiques. Si cela dépend des cinq partis d’Arizona (N-VA, MR, Les Engagés, Vooruit et CD&V), cette fois-ci, le prochain gouvernement entrera directement dans le vif du sujet pour en faire une réalité. Dans la “super note » du formateur Bart De Wever, qui a fait l’objet d’une fuite, les partis sont arrivés à un accord pour que l’allocation de chômage s’éteigne après deux ans.

Si tel est le cas, il faudra prendre en compte le fait que ce projet pourrait avoir pour effet d’augmenter le nombre de bénéficiaires du Revenu d’Intégration Sociale (RIS) de 90 000 personnes. Ceci représenterait un coût supplémentaire considérable pour les communes, que l’apport fédéral annoncé de 200 millions d’euros ne suffira pas à compenser, soutient la Fédération générale du Travail de Belgique (FGTB) dans plusieurs médias.

« Ils répercutent le coût de l’extinction sur les autorités municipales », a déclaré Raf De Weerdt, secrétaire fédéral de la FGTB. « Car si cette mesure est introduite, la majorité des chômeurs de longue durée se retrouveront avec un revenu d’intégration. Et ce sont les CPAS des communes qui devront payer », a ajouté ce dernier.

Il manquerait 500 millions d’euros supplémentaires pour que le projet soit réalisable

La FGTB a calculé l’impact de la mesure sur les municipalités. Au total, il s’agirait de 90 170 bénéficiaires supplémentaires du RIS dans toute la Belgique. Cela coûterait ainsi à l’ensemble des communes environ un milliard d’euros. Dans les tableaux divulgués par BDW, une compensation de 200 millions d’euros a été prévue pour les municipalités à partir de 2029.

Mais cela signifie qu’il y aurait encore un coût supplémentaire de 800 millions d’euros pour les communes elles-mêmes. Selon le syndicat socialiste, il manquerait 500 millions d’euros pour que la réforme soit soutenable pour les Centres publics d’action sociale (CPAS).

Suivez-nous sur Google News Econostrum.info - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.

2 réflexions au sujet de “Limitation des allocations de chômage en application, les communes devront payer le prix fort”

  1. Si cette loi devait être appliquée, le gouvernement devrait proposer un emploi aux personnes en âge de travailler en accord avec ses qualifications pour éviter justement cette bombe.

  2. Il s’agit en fait d’une nouvelle décision de régionalisation de la sécurité sociale, cheval de bataille de la droite flamande (NVa) depuis de nombreuses années, avec la complicité du MR et Les Engagés. C’est aussi un moyen de la droite wallonne de faire peser sur les grandes villes wallonne à gouvernance socialiste, une charge telle sur les CPAS que ces villes vont se retrouver en déficit. Il sera alors aisé à la droite wallonne d’en critiquer la gestion. C’est la disparition progressive de l’Etat fédéral au profit du Confédéralisme. Demain ce seront les pensions !

Laisser un commentaire

Share to...