Vous faites partie d’un licenciement collectif ? Qu’advient-il de l’outplacement ?

Dans le cadre d’un licenciement collectif, l’outplacement est à la fois un droit pour les salariés et une obligation pour les employeurs.

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Illustration Lettre De Licenciement
Vous faites partie d’un licenciement collectif ? Qu’advient-il de l’outplacement ? | Econostrum.info - Belgique

Lorsque l’entreprise dans laquelle vous travaillez décide de procéder à un licenciement collectif, un certain nombre de règles et de dispositifs entrent en jeu. Parmi ceux-ci, l’outplacement occupe une place de choix. 

Ce processus, destiné à accompagner les salariés licenciés dans leur recherche d’emploi, soulève de nombreuses questions. Dans un contexte de licenciement collectif, l’outplacement devient-il une obligation ? Si oui, dans quelles conditions ?

L’outplacement : une obligation pour l’employeur en cas de licenciement collectif

Dans le cadre d’un licenciement collectif, l’outplacement n’est pas une option, mais bien une obligation pour l’employeur. Dès lors qu’une entreprise est amenée à licencier plusieurs salariés dans un laps de temps réduit, elle doit proposer un accompagnement pour aider ses employés à se réinsérer dans le monde du travail. Cela s’applique aux salariés de tous âges, bien qu’il existe des règles spécifiques selon les situations.

L’employeur doit mettre en place une « cellule emploi », c’est-à-dire une équipe ou un programme dédié à la gestion des licenciements et à l’accompagnement des travailleurs. Ce programme d’outplacement est censé offrir un ensemble de services, comme des conseils en recherche d’emploi, des formations, des ateliers de rédaction de CV ou encore des simulations d’entretiens. Les entreprises sont dans l’obligation de confier cette tâche à des prestataires externes spécialisés en ressources humaines.

Dans un licenciement collectif, l’outplacement est également une façon pour l’employeur de gérer la situation de manière responsable, en prenant en compte le bien-être des salariés concernés. Il est important de noter que l’employeur doit proposer ce service à tous les travailleurs licenciés dans le cadre de la restructuration. En outre, les salariés ne peuvent pas refuser l’outplacement qui leur est proposé, car il fait partie intégrante des mesures prises par l’entreprise pour alléger les conséquences d’un licenciement massif.

Les droits et obligations des salariés concernés par l’outplacement

Si l’outplacement est une obligation pour l’employeur, il est aussi un droit pour les salariés licenciés dans un cadre collectif. Toutefois, ce droit est également assorti d’une obligation. Une fois l’offre d’outplacement faite par l’employeur, le salarié est tenu de l’accepter, et il doit participer activement au programme proposé. Refuser l’accompagnement entraînerait une perte de droits, notamment en matière d’allocations de chômage. En effet, le refus d’une offre d’outplacement valable peut entraîner une suspension des allocations de chômage pour une période allant de 4 à 52 semaines.

Ce dispositif, bien que contraignant pour le salarié, a l’avantage de lui offrir des outils et un accompagnement dans une période difficile. Si le salarié accepte l’outplacement, il bénéficie de jours de congé dédiés à la recherche d’un nouvel emploi. Cela signifie que dès le début de son préavis, il pourra consacrer un jour complet par semaine à sa recherche. En revanche, s’il refuse l’outplacement, cette possibilité est limitée : il ne pourra bénéficier d’un jour pour postuler que durant les 26 dernières semaines de son préavis, et uniquement d’une demi-journée pour les semaines précédentes.

L’outplacement ne se limite pas à des conseils pratiques. Il peut également comporter un soutien psychologique pour les travailleurs qui subissent une période de transition difficile. L’objectif est de minimiser les effets négatifs du licenciement et de garantir que le salarié ait toutes les chances de trouver un emploi rapidement.

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