En Belgique, les demandeurs d'emploi, les allocataires sociaux et d'autres citoyens en âge de travailler qui ne sont pas actifs professionnellement ont droit à de nombreuses aides. Pour les politiques belges, il est primordial que la différence de revenu entre le travail et l'inactivité soit d'au moins 500 euros par mois. Pourtant, cette situation est déjà largement répandue dans la grande majorité des cas.
En prévision des élections communales du 13 octobre 2024, les différents partis politiques préparent déjà le terrain en abordant plusieurs sujets sensibles lors de leurs interventions publiques. L'emploi est justement l'un des thèmes les plus importants qui revient fréquemment, et certains points tels que la disparité entre le travail et l'inactivité suscitent toujours beaucoup d'interrogations.
Pour la plupart des partis politiques belges, il est essentiel que le travail soit plus rémunérateur que l'inactivité. Pour de nombreux élus, tant du nord que du sud du pays, un travailleur devrait gagner au moins 500 euros de plus qu'une personne inactive. Pourtant, selon des chercheurs de l'université d'Anvers, c'est déjà le cas dans bon nombre de situations.
L'emploi est déjà plus rémunérateur
D'après les résultats de cette étude relayés par les journaux Het Nieuwsblad et Gazet van Antwerpen, les demandeurs d'emploi, les allocataires sociaux, les personnes en situation de handicap ainsi que celles atteintes de maladies gagneraient près de 500 euros de plus chaque mois s'ils exerçaient une activité professionnelle. Pour les personnes ayant cessé de travailler pour élever un ou plusieurs enfants à charge, le manque à gagner est également très significatif, bien que celui-ci soit inférieur à 500 euros pour cette catégorie de Belges.
En d'autres termes, selon cette étude, une personne active à temps plein gagnerait toujours plus que ce qu'elle percevrait en étant inactive. Les rares cas où une personne inactive gagne autant (voire plus) que ce qu'elle pourrait gagner en étant active sont peu nombreux, notamment pour les demandeurs d'emploi réintégrant le marché du travail avec un contrat à mi-temps ou moins.
Pour d'autres, le débat est différent. En effet, certains mettent davantage l'accent sur les coûts associés à la reprise d'un emploi, notamment les frais de déplacement et de garde d'enfants, ainsi que les avantages sociaux perdus une fois le marché du travail réintégré. À titre d'exemple, une personne bénéficiant du tarif social de l'énergie perd automatiquement cet avantage en reprenant une activité professionnelle.