Le marché de l'emploi se porte bien en Belgique, c'est en effet ce qu'indiquent les derniers chiffres communiqués, ce dimanche 18 février 2024, par l'entreprise de services RH Acerta. Pour la quatrième année de suite, le taux d'emploi dans le pays est au positif.
Pour arriver à ces résultats, Acerta a passé au crible l'évolution du taux d'activité chez 21 000 employeurs. Et la progression est bien réelle, entre 2019 et fin 2023, la croissance moyenne de l'occupation a augmenté de près de 6,6 %. Entre fin 2022 et fin 2023, le taux d'emploi a connu une progression de 1,6 % (contre 1,8 % entre 2021 et 2022). Selon les chiffres rapportés par l'Echo et qui concernent le mois de décembre dernier, le taux d'emploi en Belgique s'élève à 72,2%. Dans le détail, le taux d'activité est de 76,5% en Flandre, de 68,2% à Bruxelles et de 65,9% en Wallonie. Pour rappel, le gouvernement belge vise les 80% de taux d'emploi dans le pays d'ici 2030.
« L’occupation est un paramètre social et économique important. Steunpunt Werk a précédemment rapporté un taux d’emploi de 72% en Belgique pour le troisième trimestre de 2023... Plusieurs indicateurs, tels que les chiffres relatifs à l’occupation, indiquent une tendance positive vers l’objectif national d’un taux d’emploi de 80 % », explique Benoit Caufriez, directeur chez Acerta Consult. De l'autre côté, le taux de chômage en Belgique s'élève à 5,1%, indique l'Echo. Soit un taux de 10% à Bruxelles, de 8% en Wallonie et de 3% en Flandre.
L’industrie métallurgique et manufacturière se porte mal
Si la majorité des secteurs connaissent une progression des taux d'activité, celui de l’industrie métallurgique et manufacturière est en pleine crise. En effet, les entreprises de ce domaine ont enregistré une baisse du taux d'activité à hauteur de 1,1 % entre fin 2022 et fin 2023. Ainsi, le recul du taux d'emploi dans ce secteur a chuté de 9,4 % en cinq ans, indique Acerta. « L’industrie métallurgique et manufacturière éprouvait déjà des difficultés à se remettre des crises successives de ces dernières années », détaille Benoît Caufriez.
« Le fait que certaines crises persistent (telles que la guerre en Ukraine) et que de nouvelles crises apparaissent (telles que les tensions au Moyen-Orient qui impacte donc le transport international) n’est pas favorable au secteur. Le fait que l’occupation augmente dans toutes les entreprises, quel que soit le nombre de travailleurs, est une bonne chose en période de pénurie de main-d’œuvre, mais nous constatons que la croissance la plus forte concerne principalement les petites entreprises, qui comptent entre 5 et 20 travailleurs », explique le directeur chez Acerta Consult.