Ayant pour but initial de limiter les vols aériens de courte distance, le gouvernement fédéral belge a instauré en 2022 une nouvelle mesure fiscale sous forme de contribution à l’embarquement. En 2023, la taxe sur les « sauts de puce » des vols de courte distance en avion a permis de rapporter plus de 40 millions d’euros.
Même si les objectifs fixés n'étaient pas tout à fait atteints à la fin de l’année 2022, on ne peut pas en dire autant de l’année 2023. Avec le montant engrangé en 2023, les recettes de la taxe sont bien remplies, a fait savoir le SPF Finances.
Quel est le coût de la taxe sur les vols « sauts de puce » ?
La taxe sur les « sauts de puce » en avion a permis de récolter plus de 40 millions d’euros en 2023, selon les informations rapportées par Le Soir. Pour précision, les « sauts de puce » désignent les trajets de courte distance effectués à bord d'un avion à partir de la Belgique vers des destinations plus ou moins proches.
Pour tenter de limiter la fréquence de ce type de voyage aérien, le gouvernement fédéral a instauré, le 1ᵉʳ avril 2022, une sorte de contribution à l'embarquement. Cette taxe coûte dix euros pour les vols civils de moins de 500 kilomètres et deux euros pour les trajets supérieurs à cette distance au sein de l’Union européenne, vers le Royaume-Uni et la Suisse. Dans le cas des plus grandes distances vers d’autres pays, l'imposition est estimée à seulement quatre euros.
Objectif atteint pour 2023
Entrée en vigueur il y a plus de deux ans, la taxe sur les « sauts de puce » devait rapporter environ 30 millions d'euros lors des neuf premiers mois d'application de cette mesure fiscale. Cependant, cette contribution à l’embarquement n'a rapporté que 21 millions d’euros d’avril à décembre 2022, soit une différence d’environ 9 millions d’euros.
Cela dit, les choses ont bien changé pour 2023, puisque les objectifs fixés ont été atteints. Au cours de cette année, plus de 40 millions d’euros étaient escomptés, a fait savoir le SPF Finances belge. En effet, près de 40,4 millions d’euros ont été engrangés l’année dernière, plus précisément 20,6 millions d'euros pour les trajets intra-UE de plus de 500 kilomètres, 16,4 millions d'euros pour les trajets extra-UE de plus de 500 kilomètres, et enfin 3,4 millions d’euros pour les trajets dont la distance ne dépasse pas ce seuil.
Pour les six premiers mois de l’année en cours, les recettes de la taxe de dix euros se sont élevées à 2,1 millions d’euros. Il ne reste plus qu’à voir si les objectifs seront encore atteints à l'issue de 2024.
