Le mois de juin, avec ses soirées longues et douces, constitue un moment privilégié pour l’observation du ciel nocturne. En 2025, cette période sera particulièrement riche en événements astronomiques, allant des phases lunaires aux apparitions de planètes, sans oublier les essaims d’étoiles filantes.
En collaboration avec la Fédération Francophone d’Astronomes Amateurs de Belgique, un programme détaillé des phénomènes célestes a été publié. Le ciel de juin devient ainsi un terrain d’exploration pour les passionnés comme pour les curieux.
Un calendrier astronomique dense et varié
La carte du ciel de juin 2025 se distingue par une grande diversité d’événements répartis tout au long du mois, selon RTBF. Les rendez-vous débutent dès le 1er juin avec une belle conjonction entre Mars et un croissant de Lune dans la constellation du Lion, observable environ deux heures après le coucher du Soleil. Le spectacle continue le 3 juin avec le Premier Quartier lunaire, suivi de la Pleine Lune le 11, du Dernier Quartier le 18, et de la Nouvelle Lune le 25, marquant les différentes étapes du cycle lunaire.
Le 19 juin, les observateurs matinaux pourront tenter de repérer Neptune à l’aide de jumelles, située entre la Lune et Saturne, à environ 4,4 milliards de kilomètres de la Terre. Ce même alignement céleste constitue une rare opportunité d’observer la planète la plus éloignée du système solaire visible avec un instrument amateur.
Le solstice d’été interviendra le 21 juin à 2h42. À ce moment, le Soleil atteindra son point le plus haut dans le ciel de l’hémisphère nord, marquant le début de l’été astronomique. Deux jours plus tard, le 22 et le 23 juin, une nouvelle conjonction aura lieu entre la Lune, Vénus et les Pléiades, juste avant l’aube au-dessus de l’horizon est nord-est.
Enfin, le 26 et le 27 juin, Mercure s’affichera au crépuscule, accompagné d’un jeune croissant lunaire. L’observation sera facilitée par leur position à faible hauteur au-dessus de l’horizon ouest nord-ouest.
Une fenêtre sur des phénomènes célestes rares
Le mois de juin 2025 offre également un accès privilégié à des phénomènes célestes plus rares. Le 27 juin, le maximum de l’essaim météorique des Bootides de juin promet un ciel animé. Cet essaim, actif du 22 juin au 2 juillet, est associé à la comète Pons-Winnecke. Les étoiles filantes semblent provenir de la constellation du Bouvier, située à proximité de la Grande Ourse. L’activité de cet essaim est généralement modérée, mais reste imprévisible : en 1998, un sursaut avait généré près de 100 météores par heure.
Les nuages noctulescents, visibles dans cette période, constituent un autre spectacle étonnant. Ces nuages mésosphériques, situés à très haute altitude, brillent après le coucher du Soleil grâce à la réflexion de la lumière solaire. Leur observation reste dépendante des conditions météorologiques, mais leur présence est typique de la fin du printemps et du début de l’été.
À cela s’ajoutent les passages visibles de la Station Spatiale Internationale (ISS), qui ne seront possibles qu’à partir du 26 juin, notamment avec deux passages très lumineux prévus les 29 et 30 juin. Ces apparitions brèves, très lumineuses (entre -3.6 et -3.8 en magnitude), sont facilement repérables à l’œil nu lorsque les conditions sont réunies.
Les planètes, quant à elles, rythmeront les nuits de juin. Jupiter ne sera visible qu’en début de mois, très basse sur l’horizon ouest nord-ouest. Mars dominera le ciel ouest dans la constellation du Lion, tandis que Vénus brillera à l’aube dans les Poissons, se déplaçant progressivement vers l’est nord-est. Saturne apparaîtra en seconde partie de nuit, montant de l’horizon est au sud-est au fil des jours.
Le mois de juin 2025 regroupe une série d’événements célestes qui conjuguent beauté et intérêt scientifique, en offrant un programme d’observation varié, accessible et stimulant.








