Le CEO de l’entreprise industrielle internationale VDL Groep (autocars et autobus) ainsi que celui de GWR, une société partenaire de Schmitz-Cargobull, remettent tous deux en question le système de congés adopté en Belgique. Pour ces deux chefs d’entreprise, les nombreux jours de congés accordés aux travailleurs pourraient sérieusement affecter la rentabilité des sociétés ainsi que le secteur de l’emploi dans le pays.
Pour ces repreneurs étrangers de Van Hool, ce genre de pratique pourrait compromettre la productivité en Belgique. Ils mettent également en garde contre une éventuelle perte d’emplois à l’avenir.
Les repreneurs de Van Hool remettent en question le système de congés belge
Après avoir été déclarée en faillite au mois d’avril par le tribunal de l’entreprise de Malines, la société belge de construction d’autobus Van Hool a immédiatement reçu des offres fermes de VDL Groep et de GWR, une société partenaire de Schmitz-Cargobull. Cette dernière souhaite reprendre la division remorques de Van Hool.
Ayant pris le contrôle de l’entreprise familiale belge, ces repreneurs étrangers remettent fortement en question le système de congés. Ainsi, les CEO de VDL Groep et de GWR s’interrogent sur la rentabilité et le nombre de jours de congés.
Les congés de paternité, de maternité et le travail à temps partiel sont critiqués par ces dirigeants. Pour eux, les nombreux jours de congés existants en Belgique compromettent la productivité du pays. « Si les entreprises d’autres pays sont moins chères, nous perdrons des commandes, ce qui entraînera des pertes d’emplois en Belgique », ont affirmé les deux CEO ce mardi dans les colonnes du Gazet van Antwerpen.
De nombreuses journées de travail sont perdues à cause des congés
Le patron du groupe industriel néerlandais VDL, Willem Van der Leegte, souligne que l’entreprise perd de nombreuses journées de travail en raison de régimes tels que les congés de paternité et de maternité, ainsi que le travail à temps partiel. « Nous accordons naturellement tous ces avantages à nos travailleurs, mais nous devons nous poser une question importante : dans quelle mesure sommes-nous encore compétitifs par rapport au reste du monde ? Si les entreprises d’autres pays sont moins chères, nous perdrons des commandes, ce qui entraînera des pertes d’emplois en Belgique et aux Pays-Bas », avertit-il.
Un avis partagé par le CEO de l’entreprise sud-africaine GWR, alors que son entreprise souhaite investir dans une ligne de production automatique pour la fabrication de véhicules industriels sur le site de Van Hool à Koningshooikt. Gerhard Van der Merwe souligne également le coût élevé de la main-d’œuvre en Belgique et affirme qu’il n’y emploiera pas plus de 350 personnes.