Grâce au développement technologique, il est désormais possible de remplacer un employé par une intelligence artificielle. Une situation préoccupante pour certains salariés, qui redoutent la perte de leurs postes au cours des années à venir.
Selon une récente étude publiée par ING Belgique et relayée par nos confrères de Trends-Tendances, l’intelligence artificielle risque d’entraîner la suppression de plusieurs emplois. D’après un sondage réalisé dans le cadre de cette étude, 42 % des Belges s’accordent à dire que l’intelligence artificielle va mener vers la perte d’emploi. Cependant, seuls 3 % de ces 42 % de sondés ont avoué craindre eux-mêmes la perte de leurs postes actuels.
Tandis que près de deux tiers des Belges occupent des postes prédisposés à être remplacés par l’IA. Si les chirurgiens et les dirigeants ne sont pas exposés au risque de perdre leur emploi avec la mise en place de l’IA, les employés de banques ainsi que le personnel administratif seront bientôt remplacés par des machines. Cependant, étant donné le manque de main-d’œuvre auquel est confronté le pays au cours de ces dernières années, introduire l’IA ne peut qu’être bénéfique pour l’économie. De même, cela ne risque pas de perturber, de manière significative, le marché de l’emploi, déjà affecté par le manque de personnel qualifié.
L’intelligence artificielle aura un impact positif sur l’économie belge, selon 31 % des sondés
Parmi les 1 000 personnes sondées pour effectuer cette étude, 31 % affirment que l’introduction de l’IA aura un effet positif sur l’économie du pays. De son côté, la banque anticipe une hausse de la productivité grâce à l’IA, qu’elle estime à 0,1 à 0,5 points de pourcentage. De même, l’étude souligne que l’IA ne va pas entraîner un chômage de masse. « Dans un contexte de pénurie de travailleurs et de vieillissement de la population, nous estimons que ces évolutions ne conduiront pas à une hausse du chômage. », a souligné Charlotte de Montpellier, Senior Economist chez ING.
D’autre part, l’étude explique que la mise en place de l’IA se fera progressivement. On commencera par l’automatisation de certaines opérations au niveau des banques et des administrations avant de passer à d’autres secteurs. Tandis que, en ce qui concerne les emplois qui ne peuvent être remplacés par les machines, à l’instar des chirurgiens ou des juges, ces derniers profiteront des avantages de l’intelligence artificielle, qui viendront compléter leur savoir-faire. Charlotte de Montpellier a également pointé du doigt les réglementations strictes appliquées en Europe à propos de l’usage de l’intelligence artificielle, qui limitent l’amélioration de la productivité grâce à cette technologie. « L’écart en termes de croissance et de gains de productivité entre les USA et l’Europe risque de s’accentuer dans les prochaines années », a-t-elle estimé.