L’inflation stagne en Belgique pour le troisième mois consécutif

Si l’inflation en Belgique semble sous contrôle, sa persistance à un niveau relativement élevé selon l’IPCH continue de peser sur les ménages et l’économie.

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Inflation
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L’inflation en Belgique reste stable pour le troisième mois d’affilée, marquant une pause après plusieurs années de fluctuations marquées. Avec un taux de 3,2 % selon l’indice national des prix à la consommation, cette tendance contraste avec les hausses significatives observées en 2022 et 2023. 

Toutefois, selon l’indice européen des prix à la consommation harmonisé (IPCH), le taux est plus élevé et atteint 4,4 % en février 2025, un niveau inchangé depuis décembre 2024. Derrière ces chiffres, des dynamiques complexes influencent le pouvoir d’achat, la politique monétaire et la stabilité économique du pays.

Une stabilisation après des variations marquées

Après une période de fortes hausses dues aux crises énergétiques et aux tensions géopolitiques, l’inflation en Belgique affiche un certain immobilisme. Depuis janvier 2025, le taux d’inflation national oscille autour de 3,2 %, tandis que l’IPCH demeure stable à 4,4 %, selon les données publiées par Statbel, l’office belge de statistiques. Ce double indicateur révèle des écarts persistants entre la mesure nationale et la référence européenne, utilisée pour comparer l’évolution des prix entre les pays de la zone euro.

Pour rappel, l’inflation avait atteint près de 10 % en 2022, portée par l’explosion des coûts de l’énergie et des matières premières. En 2023, la tendance s’était progressivement inversée, grâce notamment à la baisse des prix du gaz et de l’électricité. Actuellement, les prix de l’énergie ont cessé d’augmenter au même rythme, limitant leur impact sur l’inflation globale. Cependant, les prix des services et des produits alimentaires restent élevés, expliquant en partie la différence entre les deux indices d’inflation.

Les décisions économiques jouent également un rôle déterminant dans cette stabilisation. La Banque centrale européenne (BCE) a poursuivi sa politique monétaire restrictive en maintenant des taux d’intérêt élevés, freinant ainsi la progression des prix. En Belgique, le gouvernement surveille attentivement cette évolution, car une inflation trop persistante pourrait avoir des répercussions sur les salaires et les prestations sociales, indexés en fonction de l’indice des prix.

Des conséquences contrastées pour les ménages et l’économie

Si la stabilisation de l’inflation peut sembler rassurante, ses effets varient selon les secteurs et les ménages. D’un côté, le ralentissement de la hausse des prix offre un léger répit aux consommateurs, qui avaient vu leur pouvoir d’achat fortement érodé ces dernières années. Toutefois, avec une inflation harmonisée toujours à 4,4 %, le coût de la vie reste élevé, notamment pour les dépenses liées à l’alimentation et au logement.

Pour les entreprises, cette stagnation inflationniste apporte à la fois des opportunités et des défis. Les industries dépendantes de l’énergie bénéficient d’une meilleure prévisibilité des coûts, facilitant leurs investissements. En revanche, les secteurs tels que la grande distribution et l’hôtellerie-restauration, qui ont subi d’importantes hausses de coûts ces dernières années, continuent de faire face à des marges réduites et à une consommation prudente des ménages.

Sur le plan macroéconomique, la stabilité de l’inflation donne aux autorités monétaires une meilleure visibilité. La BCE pourrait choisir de maintenir une politique de taux élevés afin de contenir tout risque de rebond inflationniste, au risque de ralentir la croissance. En Belgique, le gouvernement doit ajuster ses politiques sociales et fiscales pour répondre aux attentes des citoyens et des entreprises, dans un contexte où les tensions sur le pouvoir d’achat restent palpables.

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