En février, l’inflation en Belgique est passée de 4,08 % à 3,55 %, confirmant une tendance à la baisse amorcée ces derniers mois. Cette diminution s’explique par plusieurs facteurs, dont l’évolution des prix de l’énergie et des biens de consommation.
L’indice des prix à la consommation a malgré tout augmenté de 0,20 %, reflétant des hausses ciblées sur certains produits et services. L’indice santé, utilisé notamment pour l’indexation des salaires et des allocations sociales, affiche également un recul, passant de 4,09 % à 3,70 %.
Une baisse de l’inflation portée par l’énergie et certains biens de consommation
Selon les dernières informations publiées par Statbel, l’office belge de la statistique, la diminution de l’inflation en février s’explique en grande partie par une stabilisation des prix de l’énergie. L’inflation sous-jacente, qui exclut les produits énergétiques et les denrées alimentaires non transformées, a légèrement reculé à 3,10 %, contre 3,14 % en janvier. Cela montre que le ralentissement des prix ne concerne pas uniquement l’énergie, mais touche aussi d’autres secteurs de l’économie.
Parmi les principales hausses de prix enregistrées ce mois-ci, le gaz naturel et l’électricité figurent en tête, suivis par l’eau, les carburants et l’achat de véhicules. Ces augmentations traduisent l’impact résiduel des tensions sur les marchés énergétiques et des ajustements tarifaires dans certains services publics. Les fleurs et les plantes ont également connu une augmentation des prix, probablement en raison d’une demande saisonnière accrue et de coûts de production plus élevés.
À l’inverse, certains produits ont contribué à limiter la hausse de l’indice des prix. Les vêtements, les boissons alcoolisées et les produits pour animaux de compagnie ont vu leurs prix reculer, exerçant ainsi une pression à la baisse sur l’inflation globale. Cette tendance peut s’expliquer par une diminution de la demande dans ces catégories, mais aussi par des stratégies commerciales visant à stimuler la consommation à travers des promotions ou des ajustements de prix.
L’indice santé et les implications sur le pouvoir d’achat
L’indice santé lissé, qui sert de base à l’indexation des salaires et des allocations sociales, s’établit à 131,87 points en février. Ce chiffre est essentiel, car il détermine les ajustements automatiques des revenus en fonction de l’évolution des prix. Avec une inflation en recul, la pression sur le pouvoir d’achat des ménages pourrait s’atténuer, même si certaines catégories de dépenses restent sous tension.
Les politiques monétaires et budgétaires mises en place ces derniers mois semblent porter leurs fruits. L’impact de la hausse des taux d’intérêt décidée par la Banque centrale européenne commence à se faire sentir, réduisant la demande et modérant la hausse des prix. Cependant, le ralentissement de l’inflation ne signifie pas nécessairement une baisse généralisée des prix, mais plutôt une moindre progression par rapport aux niveaux élevés de l’année précédente.
Le défi pour les prochains mois sera d’évaluer si cette tendance se confirme et comment elle influencera la croissance économique. Une inflation plus faible peut être positive pour le pouvoir d’achat, mais elle peut aussi signaler un ralentissement de l’activité, notamment si la consommation et l’investissement restent sous pression.