En Belgique, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne lorsqu’il s’agit de pension légale. Tandis que certains retraités profitent d’une pension confortable, d’autres se retrouvent avec des montants bien plus modestes. Une récente étude révèle des disparités frappantes entre les communes du pays, exposant une inégalité géographique qui mérite d’être analysée.
Selon une étude menée par la banque Belfius, les différences de pensions légales peuvent atteindre des sommes considérables d’une région à l’autre. À titre d’exemple, la pension médiane à Étalle, située près de la frontière luxembourgeoise, s’élève à 2 274 euros par mois, tandis qu’à Saint-Josse, en plein cœur de Bruxelles, elle n’atteint que 1 694 euros.
Ces écarts de près de 600 euros par mois trouvent leur explication dans les spécificités du marché du travail local, les salaires durant la carrière active et la dynamique économique de chaque région. Les communes situées le long de la frontière luxembourgeoise bénéficient souvent d’une population active ayant travaillé au Grand-Duché, où les salaires sont plus élevés, augmentant ainsi le montant des pensions légales.
Bruxelles : une exception à la règle
Bien que Bruxelles soit le moteur économique du pays, c’est dans la capitale que l’on observe les pensions légales les plus basses. La pension médiane y est de seulement 1 800 euros par mois, un montant inférieur à celui de la Flandre (1 870 euros en moyenne). Cette différence s’explique par un marché du travail plus international et mobile, où de nombreuses carrières sont interrompues, affectant directement les droits à la pension.
De plus, la composition de la population bruxelloise, avec de nombreux travailleurs frontaliers et expatriés, fait que la capitalisation des droits à la pension reste souvent moins favorable que dans d’autres régions du pays.
Compléter la pension légale : une nécessité pour de nombreux retraités
L’étude de Belfius révèle également que de nombreux retraités doivent compléter leurs pensions légales pour maintenir leur niveau de vie. En moyenne, les dépenses de la moitié des pensionnés dépassent de 30 % leur pension légale, ce qui les pousse à puiser dans des revenus complémentaires, tels que l’épargne ou les investissements, rapporte DHNet.
Ces données soulignent l’importance de constituer une épargne ou de souscrire à des produits complémentaires pour éviter des difficultés financières une fois à la retraite.








