En Belgique, les salaires connaissent une augmentation notable, atteignant un revenu moyen brut de 4 318 euros par mois. Cependant, cette progression n’élimine pas les disparités entre secteurs et profils.
Par ailleurs, la satisfaction des travailleurs face à leur rémunération est en recul, mettant en lumière des attentes encore insatisfaites. Ces évolutions soulèvent des questions sur l’impact réel des augmentations salariales sur le bien-être professionnel et les inégalités structurelles.
Des secteurs en plein essor
Les indexations salariales récentes en Belgique ont été particulièrement marquées dans certains secteurs économiques. L’horeca, l’industrie textile et la mode se distinguent, avec des hausses dépassant 19 % depuis 2020, témoignant des efforts fournis pour valoriser ces métiers souvent mal rémunérés. Malgré cette dynamique, l’horeca affiche toujours le salaire moyen brut le plus faible, à 3 421 euros par mois. Cela souligne un déséquilibre persistant entre l’amélioration des conditions et le niveau de rémunération dans ce secteur.
En parallèle, des domaines comme la chimie et la pharmacie, historiquement bien rémunérés, continuent de consolider leur position avec une moyenne salariale atteignant 5 247 euros brut par mois, le niveau le plus élevé du pays. Les fonctionnaires ont également bénéficié de hausses importantes depuis 2020, surpassant les augmentations observées dans le privé. Les efforts pour réduire les écarts salariaux dans les métiers moins qualifiés se remarquent aussi, notamment pour les travailleurs sans diplôme de l’enseignement supérieur, qui ont enregistré une augmentation moyenne de 19 %.
Des disparités et une satisfaction en recul
Malgré des hausses salariales globales, de fortes disparités régionales et structurelles subsistent. Bruxelles domine, avec un salaire brut moyen de 5 253 euros par mois, dépassant largement les autres régions. Ce différentiel est renforcé par un accès plus important aux avantages extralégaux, qui jouent un rôle significatif dans le pouvoir d’achat des travailleurs.
Cependant, ces progrès ne se traduisent pas par une satisfaction accrue des employés. Selon le dernier baromètre, seulement 55 % des travailleurs se déclarent satisfaits de leur rémunération, contre 61 % l’année précédente. Le sentiment de bonheur professionnel, mesuré à 6,8 sur 10, est également en recul. Ce paradoxe souligne un décalage entre les augmentations perçues comme insuffisantes et les attentes croissantes des employés face à l’inflation et aux exigences du marché du travail.
Les hausses de salaires constatées en Belgique traduisent donc une dynamique économique positive, mais révèlent également des écarts persistants entre secteurs et régions. La clé résidera dans une meilleure adaptation des politiques salariales aux besoins des employés, tout en réduisant les disparités structurelles pour garantir une rémunération juste et équitable.
