La Belgique, déjà réputée pour sa pression fiscale élevée, voit encore ses impôts grimper. En 2024, le pays se maintient dans le top 5 mondial des nations les plus taxées, un positionnement qui suscite débat et inquiétude.
En 2024, la pression fiscale en Belgique atteint 42,6 % du produit intérieur brut (PIB), marquant une nouvelle hausse pour la deuxième année consécutive. Selon les chiffres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), cette augmentation place la Belgique parmi les cinq pays les plus taxés au monde. Ce chiffre, qui représente la part des impôts perçus par l’État par rapport au PIB, a des conséquences directes sur l’économie et sur les citoyens.
À combien s’élèvent les impôts des Belges ?
La pression fiscale en Belgique est composée de plusieurs éléments, dont les impôts sur le revenu, les cotisations sociales, la TVA, et les accises. Pour 2024, cela signifie que pour chaque tranche de 100 euros générés par l’économie, 42,6 euros sont consacrés aux impôts. Ce taux est en hausse par rapport aux 41,9 % observés en 2023, et aux 41,6 % de 2022. Une tendance qui ne semble pas se ralentir.
Les cotisations sociales restent la première source de recettes fiscales (30,8 %), suivies des impôts sur le revenu des ménages (27,9 %) et de la TVA (15 %). En 2023, le pays a perçu 249,8 milliards d’euros d’impôts, soit une augmentation de 15,5 milliards par rapport à 2022. Ce renforcement des recettes fiscales intervient dans un contexte économique global difficile, marqué par des incertitudes et des besoins de financement public croissants.
La Belgique dans le top 5 européen
La Belgique, avec cette pression fiscale, se classe au cinquième rang mondial, juste derrière des pays comme le Danemark (45,2 %), la France (43,5 %), l’Autriche (43,4 %) et l’Italie (42,8 %). Bien que la moyenne de l’OCDE se situe à 34,1 %, la Belgique continue de surperforer au niveau des prélèvements, soulevant des questions sur sa compétitivité à l’international.
Face à cette situation, l’OCDE a révisé ses prévisions fiscales pour la Belgique à la baisse pour les années précédentes, mais la tendance à l’augmentation des impôts reste claire. Alors que le gouvernement justifie ces hausses pour soutenir les finances publiques, l’impact sur la consommation des ménages et sur la compétitivité du pays est une source de préoccupations pour de nombreux économistes et citoyens.








