Le marché de l'immobilier connaît une régression en Belgique, en raison de la hausse des taux d'intérêt des crédits immobiliers, ce qui impacte négativement l'offre. Par conséquent, les prix des logements flambent notamment dans certaines régions à l'instar du Brabant Wallon.
D'après les derniers chiffres publiés ce lundi par la fédération des notaires, la région de Brabant Wallon a connu une hausse importante des prix de l'immobilier en 2023. En effet, le marché de l'immobilier est en pleine régression dans cette province, avec une chute des ventes estimée à 8,21%. Alors que le prix moyen d'une maison est dans les 200 000 à 220 000 euros, celui atteint les 375 000 euros à Brabant Wallon, en Wallonie. Celui-ci a tout de même connu une baisse de 0,5% en 2023, qui s'avère peu significative, compte tenu de la hausse enregistré au cours des cinq dernières années, estimée à 19%.
En ce qui concerne les appartements, leur prix de vente moyen à connu un recul de 3,5% en 2023, estimé actuellement à 245 000 euros. Malgré cette chute, ce prix demeure le plus élevé en Wallonie. À noter, par ailleurs, que le Luxembourg se situe à la seconde position des régions les plus chères en matière de logement, juste après le Barbant Wallon, avec un prix médian de 221 775 euros pour l'acquisition d'un appartement.
Des prix plus élevés partout en Belgique
Bien que la province de Brabant Wallon demeure la plus chère en Belgique, il est important de souligner que les autres villes du pays ne sont pas en reste. En effet, la hausse des prix de l'immobilier a affecté l'ensemble du territoire belge. Selon les notaires, cette augmentation serait principalement due à la hausse du taux d'intérêt, atteignant un pic de 3,78% en octobre 2023.
En ce moment, ce taux s'établit à 3,25%, mais demeure tout de même assez élevé. « Quand on parle d’un taux pour un crédit hypothécaire à taux fixe pour une durée de 20 ans, on était au sommet, pas loin des 3,80 % et maintenant, on est plutôt à 3,25 ou 3,30%. Il y a bien eu une diminution d’un demi-pourcent. », relativise l'économiste d'ING Philippe Ledent.
Une baisse assez brutale, qui, selon l'économiste, présage la volatilité des taux d'intérêt en 2024. Selon lui, ces taux ne seront pas plus avantageux en fin d'année qu'ils ne le sont actuellement. Il serait d'ailleurs difficile de prédire s'ils vont connaitre une hausse, ou au contraire une baisse. Toutefois, l'économiste affirme qu'ils ne risquent pas d'atteindre un niveau aussi bas que celui atteint en 2012 et ce, compte tenu du contexte économique actuel.