Le marché immobilier belge confirme sa reprise en 2025, avec une hausse marquée des prix et un volume de transactions en nette augmentation. Après une période de ralentissement, la dynamique est portée par des mesures fiscales incitatives et un contexte de taux encore relativement favorables.
Selon les données publiées par ING, les prix médians de l’immobilier ont progressé de 4,4 % au troisième trimestre 2025, en comparaison annuelle. Cette évolution s’inscrit dans une tendance plus large, amorcée en 2024, après plusieurs années d’attentisme sur le marché.
L’accélération est principalement liée à la réforme des droits d’enregistrement, entrée en vigueur le 1er janvier 2025. Elle a réduit ces droits à 2 % en Flandre (contre 3 % précédemment) et à 3 % en Wallonie (contre 12,5 % auparavant). Ce changement a largement stimulé la demande, en particulier sur le marché de l’ancien, où les acheteurs ont été nombreux à anticiper leur projet d’achat immobilier.
Une forte activité jusqu’au troisième trimestre
Sur les neuf premiers mois de l’année, le nombre de transactions dans l’ancien a bondi de 21 % par rapport à la même période en 2024. Le début d’année a été particulièrement actif, avec un pic de ventes au premier trimestre, suivi d’un léger ralentissement aux deuxième et troisième trimestres. Cette dynamique est également liée à une baisse des taux hypothécaires en 2024, favorisée par le repli des taux d’intérêt à long terme.
Selon Alissa Lefebre, économiste chez ING, les acheteurs ont profité d’une fenêtre d’opportunité avant une remontée des taux prévue en 2026, rapporte DHNet. Le rendement de l’OLO belge à 10 ans devrait passer de 3,35 % à 3,70 % d’ici fin 2026, ce qui pourrait peser sur la capacité d’emprunt des ménages.
Vers un ralentissement des prix de l’immobilier ancien en 2026
Pour l’année 2025, ING anticipe une hausse globale de 5,7 % des prix de l’immobilier ancien. En 2026, le rythme devrait se modérer, avec une progression estimée à 2 %, sous l’effet conjugué de la remontée des taux, d’une demande déjà partiellement satisfaite et de mesures politiques moins favorables (réforme des aides à la rénovation, restrictions sur l’indexation salariale, fiscalité accrue sur les plus-values, etc.).
Malgré ce ralentissement, aucun effondrement n’est attendu. Le marché devrait se stabiliser, soutenu par une demande structurelle toujours présente, mais dans un contexte financier moins favorable aux acheteurs.








