La côte belge reste une destination prisée des acheteurs, qu’ils soient investisseurs ou candidats à une résidence secondaire. L’engouement pour l’immobilier en bord de mer n’a pas faibli malgré une baisse du volume des transactions depuis 2021.
Les prix, eux, continuent d’évoluer à la hausse, en particulier dans les zones les plus exposées à la demande. Cette dynamique impose une lecture affinée du marché selon les localités, tant les écarts peuvent être marqués d’une commune à l’autre.
Des prix en progression malgré un recul des ventes
Après le pic de transactions observé en 2021, le marché immobilier côtier a vu son volume de ventes reculer au cours des deux dernières années. Pourtant, cette baisse d’activité n’a pas entraîné une stagnation des prix. En 2024, le prix moyen d’un appartement situé à la mer du Nord en Belgique atteint 332 033 euros, soit une progression de 4,3 % sur un an, a relaté Sudinfo. La hausse est encore plus marquée pour les biens situés sur la digue, avec une moyenne de 427 165 euros, soit +7,6 %.
Ces chiffres témoignent d’une demande toujours soutenue, en particulier pour les biens bénéficiant d’un bon emplacement. La vue mer, la proximité immédiate de la plage ou encore l’accessibilité aux commerces sont des critères qui pèsent fortement sur les prix. Les acquéreurs belges restent majoritaires sur ce segment et le recours à l’achat comme placement patrimonial, souvent en complément de la résidence principale, conserve toute sa pertinence dans le contexte actuel.
Si la demande s’est rééquilibrée, elle reste solide sur l’ensemble du littoral. Certaines stations résistent mieux que d’autres à la baisse du volume des ventes, en raison de leur attractivité touristique, de leur offre d’activités ou encore de leur accessibilité. L’écart entre les communes les plus abordables et les plus cotées s’est renforcé ces derniers mois, dessinant un marché à deux vitesses.
La côte est en tête des hausses, Knokke toujours hors catégorie
Sur l’ensemble du littoral, c’est la côte est qui enregistre les progressions de prix les plus importantes. Cette tendance confirme l’attractivité renforcée de cette partie du littoral, qui regroupe certaines des communes les plus recherchées. À commencer par Knokke, où le prix moyen dépasse largement les autres stations, atteignant 661 250 euros pour un appartement. Cette commune reste un cas à part, avec une offre très limitée, une forte demande et une clientèle peu sensible aux hausses de prix.
Non loin de là, des communes comme Heist, Duinbergen ou encore Zeebruges bénéficient de cette dynamique régionale, avec des prix qui progressent, bien qu’ils restent inférieurs à ceux de Knokke. Ces localités attirent une clientèle à la recherche de biens plus accessibles tout en profitant de l’attractivité de la côte est.
En comparaison, certaines communes de l’ouest du littoral comme La Panne ou Middelkerke proposent encore des prix plus contenus. Par exemple, à La Panne, le prix moyen tourne autour de 305 000 euros, ce qui en fait l’une des communes les plus abordables. Ce différentiel attire les acheteurs à la recherche d’opportunités sur un marché secondaire en bord de mer, moins saturé et souvent plus calme.
Enfin, des communes centrales comme Ostende ou Bredene se situent dans une fourchette intermédiaire, avec des prix autour de 350 000 à 400 000 euros selon les quartiers et la proximité de la plage. Ostende, plus urbaine, attire une clientèle variée et reste un pôle actif toute l’année, ce qui renforce sa valeur perçue.
